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Affaire Bygmalion : Nicolas Sarkozy est-il victime d'acharnement comme l'estime la droite ?

Alors que le tribunal est allé au-delà des réquisitions à l'encontre de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bygmalion, certains dénoncent un acharnement.

Nicolas Sarkozy au tribunal le 8 décembre 2020

Crédit : MARTIN BUREAU / AFP

Cindy Hubert - édité par William Vuillez

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Ce jeudi 30 septembre, Nicolas Sarkozy a été condamné à un an de prison de ferme pour le financement illégal de sa campagne présidentielle perdue de 2012, dans le dossier Bygmalion. Une décision dont il va faire appel. Alors une question que tout le monde se pose, l'ancien président peut-il aller en prison ? 

Nicolas Sarkozy a désormais deux procès en appel qui l'attendent, mais c'est l'affaire Bismuth qui pourrait bien lui voler sa liberté, puisqu'il sera jugé à nouveau pour "corruption". La justice peut donc en théorie le condamner à 10 ans de prison. Chez les Républicains, certains parlent déjà d'un "acharnement", car le tribunal est allé au-delà des réquisitions.

Ce n'était pas le cas en l'occurrence dans l'affaire Bismuth, le tribunal avait été plus clément que le parquet, mais c'est tout à fait possible et cela n'a rien d'exceptionnel que les magistrats du siège aient une appréciation pénale différente de celle du procureur. Il suffit de regarder la presse régionale, cela arrive tous les jours. Dans les dernières grosses affaires : Georges Tron par exemple est parti directement en prison, quand le parquet avait "seulement" demandé un bracelet électronique. 

"Gravité exceptionnel des faits"

Nicolas Sarkozy a écopé de la peine maximum, or son avocat est sorti de l'audience en affirmant que "jamais une juridiction ne peut envisager une sanction maximum lorsque le prévenu n'a jamais été condamné". Mais ce n'est pas vrai. Avoir un casier judiciaire vide n'oblige à rien du tout. Certes, les magistrats jugent des faits, mais aussi un homme. La justice va regarder si la personne est insérée, sa personnalité...

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Mais au final les magistrats sont totalement libres dans leur décision. Un accusé peut tout à fait écoper de la perpétuité pour son premier meurtre. Ce jeudi, le tribunal a parlé de "gravité exceptionnel des faits", et en a tiré les conséquences. 

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