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Des manifestantes à la marche #NousToutes contre les violences faites aux femmes le 24 novembre 2018.
Crédit : AFP
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Interrogé jeudi sur TF1 à propos de l'affaire Pelicot et du procès des viols de Mazan, le nouveau garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a déclaré vouloir proposer l'extension de la garde à vue des suspects de 48 heures à 72 heures "dans les cas de violences sexuelles aggravées et de féminicides".
"Ça permet de protéger la femme menacée, violentée, agressée, de réaliser les constatations de police technique et scientifique, et d'interroger plus longuement la personne. (...) C'est une proposition forte, puisque l'essentiel, vous le savez bien, c'est 48 heures aujourd'hui", a-t-il expliqué.
Pour Élise Sélimovic-Lartillier du collectif #NousToutes, cette mesure "concrètement, ça n'apporte pas grand-chose pour les victimes de violences." Elle a souligné que "dans le cadre des auteurs de féminicides, généralement, ce sont des meurtres. Donc, ces personnes-là sont très souvent condamnées. Et à 48 heures, en fait, on se rend compte que ça suffit déjà."
Élise Sélimovic-Lartillier a expliqué qu'il est nécessaire "d'ouvrir des places de protection, d'hébergement d'urgence. Il faut des moyens pour accueillir ces femmes, mais aussi pour leurs enfants. Car parfois, il est compliqué de partir s'il y a des enfants à charge. On n'a pas envie de les laisser seuls. Mais cela, Gérald Darmanin n'en parle pas du tout."
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