Au lendemain de la manifestation parisienne du 1er mai marquée par des dégradations et des violences, la stratégie policière déployée face aux 1.200 militants radicaux des "Black Blocs" est critiquée.
Si Michel Delpuech, préfet de police de Paris, et Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, se défendent d'avoir sous-estimé les manifestants, les réactions ont été nombreuses dans la classe politique. C'est le cas de Louis Aliot, vice-président du Front national. "Le problème, ce sont les affirmations de la préfecture et de l'Intérieur. Ils nous disent qu'on connaît ces personnes depuis longtemps donc pourquoi on les laisse s'approcher de Paris pour les manifestations ?", questionne-t-il appelant dès lors à des sanctions lourdes.
C'est pourquoi les députés du parti frontiste veulent demander la création d'une commission d'enquête parlementaire. "Nous souhaitons que l'État fasse toute la lumière sur la gestion de ce 1er mai à Paris : effectifs, dispositif, ordres, bilan", a précisé Sébastien Chenu, le député du Nord.
Mélenchon a un automatisme au cerveau où il voit l’extrême droite de partout
Louis Aliot
Mais Louis Aliot ne s'est pas arrêté là. Particulièrement remonté, le numéro 2 du Front national a directement attaqué Jean-Luc Mélenchon, qui avait, dans un premier temps, associé les casseurs à l'extrême-droite. "Il a un automatisme au cerveau où il voit l’extrême droite de partout. Pour le coup, ce sont ses amis, ou du moins sa mouvance, qui ont commis ces débordements", critique-t-il assurant que l'extrême gauche était "la plus radicale et la plus violente".
Après le rétropédalage de Jean-Luc Mélenchon ce mercredi 2 mai, Louis Aliot définit son opposant politique comme un "professeur de révolution". "Il se veut être professeur de révolution mais pour le moment, on ne peut pas dire qu'il a agité grand chose", ironise-t-il.