Un chien meurt dans des conditions atroces à l'aéroport de Calvi
Elle s'appelait Brookie, elle est morte écrasée entre deux tapis roulants à l'aéroport de Calvi. Il est inadmissible qu'en 2025 les animaux qui voyagent soient traités comme de simples bagages.
C’est un drame évitable qui a touché toute une famille lundi dernier : la mort dans des conditions effroyables de Brookie, une femelle Samoyède de 11 mois.
Brookie voyageait en soute pour accompagner sa famille à Calvi durant les vacances de Pâques, comme d’ailleurs ils avaient toujours eu l’habitude de le faire avec leur chien précédent.
À l’occasion du vol retour, alors qu’ils venaient de déposer quelques dizaines de minutes auparavant leur chienne dans sa caisse de transport homologuée sur le tapis roulant qui prend en charge les animaux (au milieu des bagages hors format), des agents de l’aéroport de Calvi sont venus les trouver en salle d’embarquement pour leur annoncer que leur chienne était morte lors de son transfert sur les tapis roulants côté non-passagers.
Une famille brisée
Ce n'est pas d’une crise cardiaque, mais à cause d’une défaillance technique que la chienne est décédée. La caisse de la chienne s’est retrouvée coincée entre deux tapis roulants et elle a été littéralement broyée avec l’animal à l’intérieur.
C’est inadmissible. C’est toute une famille qui est traumatisée, dont les deux enfants de 2 et 6 ans pour qui Brookie était une amie, une camarade de jeu, une boule de tendresse, qui plus est dans un contexte compliqué de divorce.
Cette chienne, d’une gentillesse hors norme, était un rayon de soleil pour tout le monde. Elle est morte entre deux bagages, sur un tapis roulant pour "bagages hors format", sur lequel on met les planches de surf, les cannes à pêche.
Des drames souvent pendant le convoyage des animaux
La Chambre de commerce et d’industrie de Corse, gestionnaire de l’infrastructure aéroportuaire de Calvi, s’est excusée auprès de la famille pour cet accident "rarissime" et évoque un "dysfonctionnement technique intervenu pendant le convoyage".
Mais comment se fait-il que les animaux ne soient pas mieux pris en charge et surveillés ? Il est inadmissible qu’en 2025, un animal soit transporté au même titre qu’un vulgaire bagage, d'autant que ça a un coût (200 euros pour Brookie pour un aller/retour Paris / Calvi). Les accidents arrivent non pas pendant le vol, mais lors du transit de l'animal jusqu'à l'avion ou avant de rejoindre le tapis de livraison.
De nombreuses personnes témoignent de caisses de transport récupérées sur le tapis de livraison abîmées, déposées à l’envers sur le tapis. D'autres disent avoir déjà vu, de l’avion stationné et impuissants, les caisses au milieu des autres bagages sur un tarmac en pleine canicule ou par des températures négatives.
À quand une prise de conscience des compagnies aériennes et des personnels des aéroports pour éviter ce genre de drames ?
