À cette période de l'année, ce sont d'habitude les gelées qui inquiètent les agriculteurs. Contre toute attente, c'est la grêle qui s'est abattue sur le département de Gironde, samedi 10 mai, provoquant de redoutables dégâts.
Dans le sud de la Gironde, les viticulteurs étaient en première ligne et ne peuvent que constater les ravages. Christophe Bonin, les yeux embués de larmes, marche au milieu de ses vignes sur un tapis de feuilles littéralement déchiquetées : "Sur le pied, il n'y a plus rien du tout, puisque la grappe de raisin est morte. Elles sont toutes foutues. Il va, peut-être, y avoir des grappes qui vont ressortir, mais qu'est-ce que ça va donner ? On ne peut pas dire exactement. Il va falloir traiter pour cicatriser et essayer de sauver ce qui reste."
Le viticulteur girondin se refait le film des événements. Samedi, en fin d'après-midi, un gigantesque nuage noir a assombri le ciel au-dessus de son vignoble : "Il était vraiment intense. C'était des grêlons de la taille d'œufs de pigeon, même plus gros, qui sont tombés. C'était tout blanc avec 40 cm de grêle. Je n'ai jamais vu ça. On travaille toute une année pour arriver à produire quelque chose et puis en 20 minutes, c'est foutu."
Christophe Bonin attend désormais la venue d'un expert pour son assurance grêle. Mazère, la commune où il travaille, devrait demander la reconnaissance de catastrophe naturelle. Plusieurs viticulteurs de cette zone ont également été sérieusement touchés par la grêle.
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