Tempête Boris : pourquoi donne-t-on des prénoms aux tempêtes et aux ouragans ?

La tempête Boris frappe depuis ce week-end l'Europe de l'Est. En 1902, le météorologue australien Clement Wragge a été le premier à avoir donné un nom de personne à une tempête. Taquin, il donnait aux tempêtes des noms d'hommes politiques qu'il n'aimait pas.

Quant à l'usage des prénoms comme c'est désormais le cas, on le doit aux marins de l'US Navy dans les années 50. Ils s'étaient aperçus que donner un prénom facile à mémoriser était un moyen efficace d'alerter les gens sur les dangers encourus.

Eux baptisaient les tempêtes du nom de leurs petites amies, partant du principe hyper macho qu'une femme en colère est une véritable tornade. C'est resté comme ça jusqu'en 1979 où l'alternance féminin-masculin a été mise en place par l'Organisation mondiale de la météo (OMM). Tant mieux en plus, car c'est prouvé : les ouragans féminins sont plus meurtriers que ceux avec un nom d'homme. 

Avec un nom féminin, les gens, conditionnés par l'idée qu'une femme ne peut pas être violente, se sentent moins en danger et prennent moins de précaution. Résultat : le risque d'avoir des morts augmente. Alors que Boris, c'est plus impressionnant ! 

Pour ce qui est du choix du prénom, une liste annuelle est établie. De septembre à septembre, car c'est là que démarre la saison des tempêtes. Et le prénom donné est fonction de sa zone d'origine. Puisque la Grande-Bretagne a sa liste, nous, la nôtre est commune avec l'Espagne, le Portugal et la Belgique. Donc les trois prochaines tempêtes de notre zone seront Aitor, Bérénice et Caetano.