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Grève des éboueurs : la fréquentation des hôtels-restaurants en baisse
Crédit : PHILIPPE DESMAZES / AFP
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Les rats sont indispensables dans les villes : un rat consomme 25g d’aliments par jour, il nous débarrasserait de neuf kilos par habitant et par an. Chaque année 850 tonnes de déchets à Paris sont détruites par les rats. Mais dans la capitale ils sont très (trop) nombreux : on estime que le ratio de un rat par habitant est normal.
Or, on serait à Paris à quasiment deux rats par habitants, même si cela reste très difficile à estimer. Il faut dire que les rats se multiplient très vite : une femelle peut avoir cinq portées en moyenne par an, de dix petits chacune. Une seule et même femelle peut donc avoir plus de 1.000 descendants en une année.
Quand on parle de risque sanitaire lié aux rats, il y a le risque sanitaire direct : se faire mordre par un rat par exemple. Or, même s’il y a effectivement des zoonoses concernées, se faire attaquer par un rat reste de l’ordre de la fable.
En revanche il y a un risque sanitaire indirect (aliments souillés par urines ou déjections) avec en tête la leptospirose, qu'on appelle aussi la maladie des égoutiers. Longtemps on a aussi pensé que les rats transmettaient la peste, or c'est la puce du rat qui en était véritablement responsable. Cette crainte a développé la MUSOPHOBIE, la peur des rats.
Les rats sont des animaux assez étonnantes quand on prend le temps de se pencher sur leur vie. Les rats de compagnie proviennent en fait des rats de laboratoire. Mais rats domestiques et rats d’égouts sont bien une seule et même espèce. Les rats domestiques diffèrent de leurs homologues sauvages de plusieurs manières : ils sont plus calmes, ils mordent moins, ils tolèrent une plus grande promiscuité et un espace restreint. En tant qu’animal domestique, il peut se nouer une vraie complicité, un rat reconnaît très bien son maître, il est très explorateur et très curieux.
Voici plusieurs exemples qui prouvent l'intelligence des rats. Ainsi, les boîtes d'appâts ne servent pas à grand-chose car dès lors qu'un seul rat détecte la menace: le groupe de rongeurs mettra immédiatement en place une stratégie d'évitement.
Autre exemple : la facilité avec laquelle un rat sait sortir d’un labyrinthe. Dans leurs déplacements, ils longent les murs en les touchant, développant ainsi une mémoire kinesthésique particulière. Dans leurs parcours quotidiens, ils cartographient dans leur corps le cours de leur route sous forme de lignes, courbes, rugosités, textures, ainsi que le froid et l’humidité. C’est la concordance de cette carte avec les sensations qu’ils récoltent au retour qui leur indique qu’ils sont sur le bon chemin.
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