Nappes phréatiques : pourquoi la situation s'améliore

"Une période de recharge exceptionnelle" ! Tel est le qualificatif utilisé par Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM, le service géologique national. Celui-ci a publié ce mardi 16 avril l'état des nappes phréatiques au 1er avril. Et la situation est en forte amélioration, 64% d'entre elles sont en hausse par rapport au mois dernier. 58% se trouvent au-dessus des normales mensuelles, 15% dans les normales, et 27% en dessous.

Il a beaucoup plu depuis cet automne, une pluie de bon augure à cette période appelée "de recharge". Toutes les précipitations s'infiltrent directement dans les nappes sans obstacle. Car à partir du printemps, l'eau sera captée par la végétation pour croître ou s'évaporera sous la hausse des températures. Seul point noir : les Pyrénées-Orientales, l'Aude et l'Ouest de l’Hérault en déficit de pluie depuis mai 2022.

Les autres régions, sont quant à elles mieux armées que l'an dernier pour affronter une éventuelle sécheresse estivale. Le 1er avril 2023, les deux tiers des nappes étaient en déficit. Conséquence : les prélèvements d’eau pour l’agriculture ont dû commencer tôt, et il y a eu de nombreuses restrictions d’eau. Aujourd’hui, vue l'eau en stock, la tendance est à l'optimisme pour les mois à venir.