Météo : comment gérer le stress thermique des vaches

Nos bêtes aussi souffrent de la chaleur et du froid. Cette pénibilité est même évaluée scientifiquement pour les ruminants. Il s'agit du stress thermique, un indice international qui mesure la difficulté de l’animal à s’autoréguler face aux variations des températures. Et ça dépend de l’animal évidemment. Les brebis et les chèvres sont moins sujettes au stress thermique que les vaches. 

Pour une vache, la température idéale se situe entre 5 et 15 degrés car elle n'utilise aucune énergie soit pour se réchauffer soit pour se refroidir. A partir de 20-25 degrés, là, elle s'en sert. Son organisme s'affaiblit, elle a donc moins de force pour fabriquer de la viande ou du lait. La production baisse et, en plus, est de moins bonne qualité.

Si une vache passe huit heures sous 28 degrés, elle produira 2,4 litres de lait de moins par jour. Sachant que les vagues de chaleur sont de plus en plus nombreuses et durent de plus en plus longtemps, ça devient un manque à gagner croissant pour l’éleveur. Autre conséquence : la chaleur perturbe aussi le cycle de reproduction, avec une hausse des avortements. Quand l'installation de gros ventilateurs ne suffit pas, certains éleveurs ont décidé d'investir dans des systèmes de brumisateurs qui permettent de baisser la températures de 10 degrés. Un système coûteux (24 000 euros pour un bâtiment de 80 vaches) mais assez vite rentabilisé au vue des vagues de chaleur récurrentes.