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Louis Bodin explique comment la météo a joué un rôle crucial dans la découverte de l'Amérique

Et si la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb avait été influencée par les caprices de la météo ? Le chef du service Météo de RTL, Louis Bodin, revient sur le rôle déterminant de l'anticyclone des Açores dans l'Histoire mondiale.

Une réplique de la Santa Maria de Christophe Colomb, en 1991, aux Bahamas. (archives)

Crédit : ANDREW ITKOFF / AFP

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La découverte de l'Amérique par Christophe Colomb en 1492 est souvent attribuée à son audace et à sa détermination. Mais un élément fréquemment négligé pourrait aussi avoir joué un rôle tout aussi crucial : la météo et plus précisément, l'anticyclone des Açores. C'est ce qu'a rappelé Louis Bodin, chef du service météo à RTL et auteur des Histoires extraordinaires de la météo (Editions Fayard), qui était l'invité de la chronique "Les invités ont la parole" sur RTL ce mercredi 2 septembre.

Cet anticyclone, situé sur l'Atlantique, génère des vents qui suivent le sens des aiguilles d'une montre. Ces vents ont permis aux navires de l'époque de suivre une trajectoire allant "de l'Europe vers l'Afrique, puis des côtes africaines vers les Caraïbes, avant de revenir en Europe", explique Louis Bodin. Cette route, dictée par les vents, a facilité le commerce transatlantique. "Les bateaux, ne pouvant pas remonter le vent, étaient forcés de remonter cette trajectoire", rappelle l'invité.

"Si Christophe Colomb avait été confronté à des vents venant du nord, il n'aurait jamais découvert les Caraïbes et serait parti vers l'hémisphère sud", explique l'ingénieur. Un simple coup de vent aurait ainsi modifié le cours de l'histoire. De même, si l'anticyclone avait tourné dans l'autre sens, les routes maritimes auraient été inversées. Cela aurait impacté le commerce et, par extension, l'histoire de l'esclavage transatlantique.

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