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Inondations au sud du Brésil : "le pire désastre climatique" de l'histoire du pays, selon le gouverneur de l’état du Rio Grande do Sul
Quatre-vingt cinq morts, une centaine de disparus et 150.000 réfugiés. C'est le bilan - provisoire- des inondations qui sévissent dans l'état du Rio Grande do Sul, au sud du Brésil.
Les pompiers emmènent des personnes dans des bateaux, à la suite d'inondations dues à de fortes pluies à Porto Alegre, dans l'État de Rio Grande do Sul, au Brésil, le 6 mai 2024.
Crédit : NELSON ALMEIDA / AFP
"Une zone de guerre", "le pire désastre climatique de son histoire". Voilà les mots du gouverneur de l’état du Rio Grande do Sul Eduardo Leite, pour qualifier les inondations en cours dans cet état du sud du Brésil. Des villes entières sont inondées. 385 localités sont touchées et, par endroit, seuls les toits des maisons dépassent.
À Porto Alegre, la capitale de la région, le fleuve Guaiba a atteint dimanche les 5,30 mètres, dépassant son niveau record de 4,76 mètres datant de 1941. Un bilan provisoire fait état de 85 morts et une centaine de disparus. 150.000 personnes ont dû quitter leur domicile, mais aussi des hôpitaux, des prisons, pour être relogées dans des abris d'urgence.
Il faut aussi compter la perte de bétail et de cultures. Rio Grande Do sul est l’un des états agricoles les plus dynamiques et riches du Brésil, c’est le cinquième plus grand PIB d'Amérique latine. On y trouve des cultures de riz, de blé, de soja, de maïs.
Des pluies torrentielles ont été accentuées par le cumul de deux phénomènes selon les experts : le réchauffement climatique et El Nino. El Nino est un phénomène naturel qui revient tous les 2 à 7 ans qui réchauffe par endroit les eaux. Ce qui a pour conséquence d’intensifier les catastrophes naturelles : pour certaines régions du monde ce seront des pluies plus intenses, pour d’autres des sécheresses plus accrues.
