À 8 mois de la conférence climatique de Paris qui vise un accord international sur le climat, Washington a fait un geste vers un dénouement positif. Deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine, les États-Unis se sont engagés à réduire de 26% à 28% leurs émissions d'ici 2025 par rapport à 2005.
Des chiffres accueillis favorablement par les ONG environnementales. Celles-ci
ont cependant jugé qu'un effort supplémentaire serait nécessaire pour atteindre l'objectif fixé : limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Oxfam a apprécié l'engagement américain qui "rapproche d'un accord mondial en 2015" mais qui ne représente pas "le niveau d'ambition nécessaire pour éviter un changement climatique catastrophique".
L'ONG 350.org a profité de cette annonce pour réclamer le rejet du projet de l'oléoduc américano-canadien Keystone XL : "Le président Obama ne peut prétendre être déterminé à réduire les émissions s'il autorise dans le même temps un projet majeur de développement des énergies fossiles."
Barack Obama, qui a fait de la lutte contre le changement climatique une priorité, a choisi la voie réglementaire pour faire bouger les lignes face à un Congrès dominé par les républicains et farouchement opposé à toute loi sur le climat. Le président démocrate a bénéficié de l'appui de l'Agence de protection de l'environnement (EPA).
En juin, il a ainsi annoncé de nouvelles normes pour réduire les émissions de CO2 des centrales électriques de 30% d'ici 2030 par rapport à 2005. Le charbon reste une composante centrale du paysage énergétique américain : il fournit plus d'un tiers de l'électricité consommée aux États-Unis. "Nous avons les outils nécessaires pour atteindre ces objectifs et nous savons qu'ils sont bons pour notre économie, notre santé et notre futur", a déclaré Brian Deese, conseiller pour le climat de Barack Obama.
D'après le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de 40 à 70% d'ici à 2050 pour espérer tenir le cap des 2°C.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.