Le renouvellement de l'Assemblée nationale est-il une chance pour la démocratie ?

Deux cent quatre-vingt-deux députés vont siéger pour la toute première fois à l'Assemblée nationale. Des profils divers et variés qui viennent renouveler et rafraîchir aussi la classe politique. Mais faut-il y voir un nouveau souffle ou redouter éventuellement un chaos, voire un dysfonctionnement de notre Assemblée ? Comment percevoir ce renouvellement de la classe politique ? 

C'est une "excellente nouvelle pour notre système démocratique", estime Bruno Cautrès Chercheur CNRS au Cevipof.  "Il y a eu beaucoup de candidats déjà qui étaient assez jeunes, des élus arrivant arrivés assez jeunes aussi, en particulier des Insoumis et du Rassemblement national", rappelle-t-il. "Sur les 6.392 candidats qui se sont présentés aux suffrages des électeurs au premier tour, il y avait 28 candidats qui avaient moins de 20 ans". 

Est-ce une Assemblée qui ressemblera un peu plus à la France. "Sociologiquement, c'est modéré", nuance Bruno Cautrès. "Cela reste quand même une Assemblée de cadres supérieurs, de professions de classes moyennes", même s'il y a "des catégories populaires qui rentrent et des profils qu'on n'avait pas vus. Il y en a certains qui deviennent aujourd'hui un peu emblématiques".

Comme l'ancienne femme de chambre Rachel Keke, nombre de députés moins favorisés socialement que d'habitude font leur entrée à l'Assemblée, sans pour autant faire de l'institution un miroir fidèle de la société.