"Le Baclofène m'a sauvé la vie", dit Samuel, ex-alcoolique

DOCUMENT RTL - À quelques heures de l'autorisation du médicament, un ancien alcoolique qui a réussi à soigner son addiction grâce au décontractant musculaire Baclofène raconte comment le traitement a changé sa vie.

Une boîte de Baclofène.

Crédit : DAMIEN MEYER / AFP

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Le remède miracle bientôt autorisé. Après des mois de tergiversations, l'agence de sécurité du médicament (ANSM) est sur le point de donner son feu vert à l'autorisation du décontractant musculaire Baclofène pour soigner l'alcoolisme.

Le dernier obstacle à cette autorisation devrait être levé jeudi 13 mars grâce à l'aval de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), qui a son mot à dire car le suivi des patients traités nécessitera l'ouverture d'un fichier.

Le Baclofène est largement détourné depuis plusieurs années pour soigner la dépendance à l'alcool. On estime que 50.000 alcooliques ont déjà été traités au Baclofène. C'est le cas de Samuel Blaise, qui témoigne au micro RTL.

Sur les 15 dernières années, c'était un véritable enfer

Samuel, ex-alcoolique

"J'ai vécu 30 ans d'alcoolisme, je consommais tous les jours. Sur les 15 dernières années, c'était un véritable enfer", raconte-t-il.

Samuel souffrait d'une grosse addiction : "Mon record d'abstinence, ça a dû être 24 heures, explique-t-il. Tous les jours, ça commençait par quelques bières fortes pour calmer une anxiété insupportable, j'enquillais ensuite sur du vin, à hauteur d'une bouteille à une bouteille et demie, et régulièrement je terminais avec des alcools forts".

Je suis ancré dans une nouvelle vie

Samuel, ex-alcoolique

Il en est venu à essayer le Baclofène après avoir tenté en vain d'autres traitements classiques. "Médicament par cure, abstinence…", rien n'avait marché malgré son "envie d'arrêter". Il démarre le traitement début janvier 2012, et 14 jours plus tard, c'est "la libération".

"Depuis, je suis libre, vivant, heureux. J'ai retrouvé mon libre arbitre, ma capacité de décision, d'action, je suis ancré dans une nouvelle vie responsable, libre, je n'ai plus besoin de m'enivrer pour calmer des souffrances. Le Baclofène m'a sauvé la vie", dit-il.