Quatre hommes ont été mis en examen le vendredi 30 septembre à Paris pour traite des êtres humains en bande organisée et viol en réunion dans l'enquête à Paris sur la plateforme de vidéos pornographiques "French Bukkake", a-t-on appris de source judiciaire. Deux d'entre eux ont été placés en détention provisoire et les deux autres sous contrôle judiciaire, a précisé cette source.
Les quatre hommes, dont trois au moins sont des acteurs dans le porno dit amateur, avaient été interpellés mardi dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en octobre 2020 pour traite d'êtres humains aggravée, viol en réunion ou encore proxénétisme aggravé. Ces mises en examen portent à seize le nombre d'hommes (acteurs, réalisateurs, producteurs) poursuivis dans ce dossier. La grande majorité d'entre eux est incarcérée. Parmi eux, les producteurs surnommés "Pascal OP" et "Mat Hadix", très connus dans ce milieu du porno dit amateur.
Plus d'une quarantaine de victimes se sont constituées parties civiles, ainsi que des associations. Selon des éléments de l'enquête dévoilés par la presse et dont l'AFP a eu confirmation, la plateforme de "Pascal OP" identifiée sous le nom de "French Bukkake", du nom d'une pratique sexuelle, a attiré en premier l'attention d'enquêteurs: un abonnement permettait aux clients de participer en priorité à ces éjaculations collectives, avec des places réservées pour des sessions sans préservatifs.
Ce système, visant à faire payer des individus en échange de rapports sexuels organisés, a nourri, aux yeux de la justice, des soupçons de proxénétisme. Pour trouver des "actrices" pour les tournages, un mode opératoire a été cerné par les enquêteurs: un rabatteur, se faisant passer pour une femme "alliée", "Axelle", convainquait ces femmes démarchées sur internet, souvent avec des parcours de vie difficile et démunies, de se prostituer. Ce rabatteur se transformait ensuite en client et obtenait d'elles une prestation sexuelle visant à lever leurs réticences aux rapports tarifés.
Après les avoir laissées sans rémunération, "Axelle" les recontactait pour leur suggérer une nouvelle manière de se renflouer, via des vidéos pornos fortement rémunératrices destinées au Canada. Mais le film finissait par être accessible partout, y compris en France.
Sujettes à de longues analyses par les gendarmes de la section de recherches de Paris, les vidéos réalisées "questionnaient réellement sur le consentement des jeunes femmes aux différentes prestations sexuelles", puisque dans certains passages elles s'opposaient verbalement à des pratiques sexuelles qui leur étaient imposées.
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