L'affaire Vincent Lambert à nouveau devant la justice. Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne (Marne) doit statuer lundi 21 janvier après-midi sur la légalité d'une quatrième procédure d'arrêt des soins de cet homme de 42 ans, dont dix en état végétatif "irréversible".
En avril 2018, le CHU de Reims où ce tétraplégique est hospitalisé depuis 2008, avait annoncé son intention de lancer une quatrième procédure d'arrêt des soins. C'est sur la légalité de celle-ci que le tribunal doit se prononcer, saisi en urgence par les parents de Vincent Lambert, via un référé-liberté. "C'est une étape essentielle dans l'affaire, mais pas finale : on se prépare en conséquence", résume Me Jean Paillot, l'un des conseils de Pierre et Viviane Lambert, les parents du patient, aujourd'hui âgé de 42 ans.
Ce lundi après-midi, la famille, divisée en deux clans, se retrouve devant le tribunal. D'un côté se trouvent les parents et demi-frères et sœurs de la victime, qui sont opposés à l'arrêt des soins et favorables à un transfert dans une unité spécialisée. De l'autre, son épouse, un neveu et d'autres demi-frères et sœurs, soutenus par divers membres de la fratrie, dénoncent un acharnement thérapeutique.
"J'espère que cette fois, on va aborder le fond... On met beaucoup d'espoir dans cette décision à venir", confie Me Sara Nourdin, l'avocate de Rachel Lambert, tutrice légale de son mari et mère de leur fille.
Depuis le début de la bataille judiciaire en 2013, le cas Vincent Lambert fait bégayer la justice avec une chronologie mouvementée.
En 2014 déjà, le Conseil d'État donnait son feu vert pour arrêter l'alimentation et l'hydratation artificielles de cet homme, cloué dans un lit, dans un état végétatif jugé "irréversible" par deux expertises judiciaires, menées en 2014 et 2018. Un aval suivi par la Cour européenne des droits de l'Homme qui, en juin 2015, s'était également prononcée pour un arrêt des traitements.
Dans leur rapport rendu en novembre 2018, les trois experts médicaux mandatés par la justice ont conclu que le quadragénaire, accidenté de la route en 2008, était atteint de "lésions encéphaliques irréversibles", mais que sa prise en charge "ne relève pas de l'acharnement thérapeutique ou d'une obstination déraisonnable".
C'est sur cette base que les avocats des parents demanderont lundi un complément d'expertise, convaincus que les résultats auraient été différents sur un temps long avec des experts d'autres horizons. Un argument qui a pourtant peu de chance d'aboutir, quelques jours après leur tentative rejetée, de dépaysement par une requête en "suspicion légitime" du tribunal, selon eux "impartial".
Même avec l'aval du tribunal administratif, qui devrait mettre sa décision en délibéré, un appel devant le Conseil d'État est plus que probable. L'issue du dossier demeure donc encore inconnue.
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