VIDÉO - Var : un homme soupçonné d'avoir tué sa femme après une intervention des gendarmes

Le meurtrier présumé, infirmier libéral de profession, était depuis peu "sous main de justice dans le cadre d'un contrôle judiciaire à la suite d'un défèrement pour un problème de violences conjugales", selon le procureur-adjoint de Draguignan Pierre Arpaia.  

Il semblerait qu'il soit passé à l'acte "selon les premières hypothèses", et ce "malgré ce garde-fou et ses mesures contraignantes", poursuit-il. Cet homme de 51 ans est en effet soupçonné d'avoir tué sa femme samedi 6 avril par arme à feu à Vidauban (Var) peu après une intervention des gendarmes pour la protéger.

Ce jour-là, à 19h34, les gendarmes sont intervenus au domicile du couple, marié depuis peu, alors que le mari venait de menacer sa femme avec un couteau, selon le parquet. Sans attendre l'arrivée des gendarmes, la victime, Dalila, s'est réfugiée chez un voisin. Arrivés sur place à 19h52, les agents ont constaté que l'homme avait quitté les lieux et insisté pour que la victime quitte sa maison pour aller dans sa famille.  

Une heure plus tard, à 21h00, la victime leur signale que l'homme est revenu muni d'une arme à feu. À 21h06, ils découvrent la femme morte de ses blessures par balle, au volant de son véhicule, devant son domicile. Sans travail, la victime avait trois enfants nés de précédentes unions, deux adultes et une fille de 13 ans. 

Le mari, qui était interdit de visite au domicile sauf pour l'exercice de son métier, a été interpellé lundi 8 avril "sur la commune voisine des Arcs aux environs de 20h00, à la suite d'une course-poursuite de trente minutes avec les forces de l'ordre, qui ont réussi à bloquer son véhicule", a indiqué le procureur-adjoint de Draguignan. Il ajoute qu'un gendarme "a été légèrement blessé" dans la collision entre les véhicules.

En France, une femme meurt en moyenne tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-compagnon. Selon les derniers chiffres officiels disponibles, cent trente femmes ont été tuées en 2017 par leur compagnon, ex-conjoint ou petit ami.