Pour quelques Monégasques, c'est une habitude. Passer la frontière, direction la France, et accélérer sans se soucier d'être verbalisé après avoir été flashé. Une impunité dont ne disposent pas les nombreux Français frontaliers qui viennent quotidiennement travailler à Monaco.
Aujourd'hui, malgré un accord de coopération entre les deux États qui date de 2016, rien n'oblige la Principauté à communiquer le nom de l'un de ces ressortissants. Un conducteur habitant Monaco flashé en France peut donc ne jamais s'acquitter de son PV, et seulement écoper d'un simple rappel à la loi.
Un avantage, qui fait bondir les autorités françaises car, selon le ministère de l'Intérieur, 100.000 infractions ont été constatées en 2018, pour seulement 32.000 immatriculations monégasques.
"Pour avoir un tel nombre d'amendes, c'est que les chauffeurs se disent qu'il ne va rien se produire donc envoyer des contraventions c'est une chose mais collaborer avec les autorités monégasques est le plus important", précise Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière.
À Monaco, on assure n'avoir été alerté par la France que sur les cas des conducteurs les plus récidivistes, 137 seulement l'an passé. Parmi eux, 20 chauffards ont été flashés plus de 50 fois chacun.
La Principauté reconnait le problème et assure, comme son voisin français, lutter contre la délinquance routière. "Ce ne serait pas bon qu'on se dise que les voitures monégasques se croient tout permis, donc une voiture immatriculée à Monaco n'a pas le droit de dépasser les vitesses limites", déclare Patrice Cellario, le ministre de l'Intérieur de Monaco.
Aujourd'hui, la France souhaite une meilleure collaboration avec Monaco pour lutter contre les infractions routières à l'image de ce qui se fait déjà en Europe, où 17 pays acceptent de communiquer le nom des conducteurs flashés.
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