Absence d'Isabelle Balkany, encore hospitalisée après sa tentative de suicide, demandes de renvoi rejetées par le tribunal, accusation de Me Dupont-Moretti envers le président du tribunal... La première journée du procès Balkany aura été électrique, lundi 13 mai à Paris.
Si les tensions ont surtout été palpables entre l'accusation et la défense, ça a également été le cas au sein du camp Balkany. À la sortie du tribunal, Éric Dupont-Moretti, avocat du maire de Levallois-Perret, s'est exprimé devant la presse. La déclaration aurait pu être classique, mais c'était sans compter Patrick Balkany, visiblement tatillon.
L'avocat a débuté en évoquant l'état psychologique d'Isabelle Balkany : "Madame Balkany est dans un état psychologique très fragile, c'est incontestable. Son mari, qui à 71 ans, l'a découverte inanimée et la pensait morte...". Mais il a rapidement été coupé par Patrick Balkany. "71 bientôt, ne me vieillissez pas. 70, ça me suffit !", a-t-il lancé. En effet, l'édile fêtera ses 71 printemps en août prochain.
"Ouais, c'est pas bien grave", a répondu l'avocat, visiblement agacé. "Si, si mais je le dis quand même", a ajouté Patrick Balkany, accentuant l’énervement de son avocat, qui s'est alors tourné vers son client pour lui murmurer d'arrêter. Une injonction qui n'a pas plu au maire de Levallois qui a conclu l'échange par un glacial : "Allez, faites votre déclaration".
Une fébrilité justifiée ce mardi matin sur RTL par Pierre-Olivier Sur, l'avocat d'Isabelle Balkany. "Ce sont des affaires que l'on aborde avec beaucoup de tensions, y compris sur le banc de la défense (...) Cette tension, elle est palpable, elle est humaine et elle est tout à fait habituelle dans ce genre d'affaires", a-t-il expliqué.