L'agression très violente dont a été victime Yvan Colonna à la prison d'Arles ne passe pas pour ces lycéens corses. Une banderole a été accrochée aux grilles de la préfecture à Ajaccio, il y est écrit en corse : "Etat français assassin". Des jets de bombes agricoles ont également atterri dans les jardins du Palais Lantivy et des cailloux ont été lancés en direction des forces de l'ordre. Ces dernières ont répondu avec des grenades lacrymogènes. Il n'y a eu ni dégât ni victime, mais on voit bien que la tension ne faiblit pas sur l'île.
Pour Issandre a 20 ans, interrogé par RTL, "c'était sûr que ça allait finir comme ça, un jour ou l'autre ça devait éclater et ça éclate aujourd'hui". Ce jeune participant à la manifestation estime que "ce qu'il s'est passé est totalement inadmissible. De mon point de vue, je pense que si ça avait été quelqu'un d'autre, et pas un Corse, ça ne se serait pas passé comme ça". Issandre est également présent pour reprendre le combat de ses parents et grands-parents : "Il faut manifester, il faut montrer qu'on est là. Nos parents et nos grands-parents l'ont fait, maintenant, c'est à nous de reprendre le flambeau".
Ce sentiment est partagé avec les Corses plus âgés qui assistaient à la manifestation sur les trottoirs. C'est la relève qui arrive et cela fait 45 ans que ça dure.
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