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Le CHU de Caen ne pourra plus compter sur ses internes à partir de ce lundi 3 novembre 2025.
Crédit : Octavian Grigorescu's Images
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Une "explosion" des signalements. Les professionnels de santé ont déclaré 1.992 incidents dont 1.207 agressions verbales ou menaces, 306 falsifications d'ordonnances, 166 vols ou tentatives, 105 agressions physiques, parfois même avec des armes, et 104 actes de vandalisme auprès de l'Observatoire national de la Sécurité des médecins, précise un communiqué publié par l'Ordre des médecins ce lundi 29 septembre.
Ces données reposent sur les "déclarations volontaires" des quelque 200.000 médecins en activité régulière en France via une "fiche de signalement". Elles sont donc "la face visible de l'iceberg" et traduisent à la fois une progression de la connaissance du dispositif par les praticiens et une hausse "alarmante" de la violence, a tenu à rappeler le Dr Jean-Jacques Avrane, coordonnateur de l'Observatoire.
Néanmoins, ce nombre de signalements a "explosé" ces dernières années, notamment après l'épidémie de Covid-19 : entre 2021 et 2024, il a "pratiquement doublé" (+95%). Ainsi, les médecins généralistes, qui représentent 57% des médecins en France, sont les plus agressés selon les déclarations volontaires.
Parmi les incidents signalés, on retrouve des "reproches liés à la prise en charge" (32% des cas), des refus de prescriptions (17%) ou un temps d'attente ou de rendez-vous jugé excessif par les patients (8%). La falsification de documents (ordonnances, certificat...), longtemps minoritaire, représente désormais "un quart des incidents".
Autre chiffre qui révèle, sans doute, un malaise dans la profession, mais également une vigilance nécessaire à porter à la profession : seuls 35% des médecins agressés ont déposé plainte et 7% une main courante. Pour "casser cette spirale de la violence", l'Ordre a ainsi signé "une centaine de protocoles" avec des parquets, Agences régionales de santé (ARS) et forces de l'ordre, afin de favoriser le contact direct et une justice plus rapide.
Il voulait en venir aux mains
Cyrille Chaugne, président de SOS Médecins à Toulouse
Au micro de RTL, le Président de SOS Médecins, à Toulouse, Cyrille Chaugne, a été victime d'un incident. Il a été menacé par le père d'un enfant qu'il soignait lors d'une visite à domicile : "Il était vraisemblablement alcoolisé. Au moment du paiement, il y a eu un emportement du père qui en voulait venir aux mains".
Depuis des années, il se bat avec l’Union régionale des professionnels de santé pour que les médecins travaillent en sécurité : "Quand c’est possible, on essaie de consulter à plusieurs médecins sur les sites de consultation. Nous avons démarché le commissariat à Toulouse et nous avons l’assurance de leur intervention lorsque nous sommes en difficulté. On promeut également un dépôt de plainte systématique de la part du professionnel. Il faut envoyer des messages à la population. Les professionnels de santé sont des denrées rares et on ne peut pas les exposer à des risques qui font perdre des vocations."
La loi Pradal, qui a été promulguée en 2025, mais dont certains décrets manquent encore, a permis d'alourdir les sanctions pour violences et outrages à l'encontre des soignants, s'est réjoui le Dr Jean-Jacques Avrane.
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