"Une affaire sordide": un homme avoue le meurtre d'une octogénaire pour environ 350 euros dans l'Isère

Un homme a été mis en examen pour "homicide volontaire sur personne vulnérable" après avoir avoué le meurtre d'une octogénaire à Voiron en Isère pour quelques centaines d'euros, a indiqué, vendredi 7 novembre, le parquet de Grenoble. Âgée de 81 ans, la victime a été retrouvée poignardée, le 28 octobre dernier, dans son appartement par une amie qui lui rendait visite. 

Les faits se sont déroulés le 26 octobre, soit deux jours avant la découverte du corps. Cette femme se trouvait dans un état "très fragile" a indiqué le procureur de Grenoble  Étienne Manteaux lors d'une conférence de presse. Elle mesurait 1m46 et pesait 33 kilos. Sans enfant et pas mariée, elle vivait seule dans son appartement, dont elle était locataire, recevait peu de visites et n'avait "pas de somme conséquente sur son compte bancaire", a-t-il ajouté. 

Étienne Manteaux a informé que le partenaire de la personne qui a découvert la victime a été placé en garde à vue. Il s'agit d'un homme de 48 ans, sans emploi et sans domicile fixe. Le suspect a reconnu avoir poignardé l'octogénaire à onze reprises, dont quatre coups mortels selon l'autopsie, principalement sur le thorax et l'abdomen, avant d'utiliser la carte bancaire de sa victime pour payer "quelques denrées, réserver un train et une chambre d'hôtel" pour lui et son amie.  

Il n'avait pas oser demander de l'argent

Cet ancien ambulancier affirme ne pas avoir prémédité son geste et a justifié son passage à l'acte "par le fait qu'il avait vraiment besoin d'argent", car il n'a "pas osé le demander" à la vieille dame, selon le parquet. "Pas d'achat somptuaire", a résumé le procureur, soulignant "le décalage absolu entre l'extraordinaire gravité des faits et le côté décontenançant de ces quelques achats ordinaires", dont le montant avoisinerait "350 euros".  

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Étienne Manteaux a précisé que le suspect "est apparu relativement détaché, mais a exprimé des regrets, bien qu'assez froids et détachés", avant que le chef de la police judiciaire de Grenoble Romain Rousseau a décrit "affaire sordide" pour des "motifs futiles". Ce père de trois enfants de deux unions différentes a déjà été condamné en 2023 à de la prison avec sursis par le tribunal de Saint-Quentin (Aisne) pour des violences sur ses enfants.  
 
Des expertises psychologiques sont en cours pour approfondir le profil de l'homme, et les images de vidéosurveillance de la journée du 26 octobre sont en cours d'exploitation. Quant à une éventuelle complicité de l'amie de la victime, "tout laisse penser qu'elle n'était pas informée des faits", a balayé Etienne Manteaux. 

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