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Un sénateur soupçonné d'avoir drogué une députée à son insu en garde à vue
Le sénateur de Loire-Atlantique, en poste depuis 2011, a été placé en garde à vue jeudi. De l'ecstasy aurait été retrouvée à son domicile. Il reste à ce stade présumé innocent.
Les faits se sont déroulés ce mercredi 15 novembre. Le sénateur Les Indépendants de Loire-Atlantique Joël Guerriau a été placé en garde à vue jeudi à Paris. Il est soupçonné d'avoir drogué une députée en vue d'une agression sexuelle, a appris RTL de source proche du dossier, confirmant une information de RMC.
Selon le récit de la victime, une députée avec laquelle le sénateur entretient une relation amicale, l'homme lui a donné rendez-vous chez lui. Après avoir bu un verre, la victime déclare avoir été prise de malaise et avoir quitté les lieux sans tarder. Hospitalisée, l'élue a fait l'objet de prélèvements qui révéleront la présence d'ecstasy dans son organisme.
Joël Guerriau, 66 ans, qui reste à ce jour présumé innocent, a été placé en garde à vue ce jeudi, des perquisitions ont été menées à son domicile où, selon RMC, a été trouvée de l'ecstasy. Le sénateur de Loire-Atlantique est actuellement vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées au sein du Sénat.
Le parquet de Paris a confirmé ce placement en garde à vue de Joël Guerriau pour "administration à une personne, à son insu, d'une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes pour commettre un viol ou une agression sexuelle", des faits qui auraient eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi et pour lesquels la victime, "une femme, a porté plainte". Le sénateur a pu être placé en garde à vue sans l’avis du bureau du Sénat, car il s'agit d'une enquête en flagrant délit. En revanche le bureau pourrait demander la levée de cette garde à vue.
"Sur le fond, je ne donnerai aucune information, non seulement parce que je suis tenu au secret de l'enquête, mais surtout par respect pour mon client et pour la plaignante dont je m'étonne que le nom ne soit pas livré, contrairement à celui de mon client", a réagi Me Rémi-Pierre Drai, l'avocat de Joël Guerriau, dans des propos relayés par l'AFP. Ce dernier s'est également "indigné de voir que des éléments de l'enquête se retrouvent dans la presse".
