Un prince saoudien braqué à Paris, 250.000 euros volés

Un commando armé a attaqué le convoi d'un prince saoudien dimanche soir à Paris qui a volé 250.000 euros avant de prendre la fuite, a-t-on appris ce lundi 18 août de source policière.

Le convoi d'une dizaine de voitures, qui se rendait à l'aéroport du Bourget (Seine-Saint-Denis), a été attaqué entre 21H00 et 22H00 au niveau de la Porte de la Chapelle, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, par un commando d'hommes lourdement armés. Le convoi était parti de l'hôtel George V sur les Champs-Elysées. 

Le "préjudice déclaré (est) de 250.000 euros", a affirmé une source policière, selon qui il n'y a pas eu de blessé. Les agresseurs, munis de fusils d'assaut de type kalachnikov et installés dans deux voitures BMW, se sont également emparés de documents.

Un monospace volé et brûlé

La voiture ciblée par ce commando "de 5 à 8 braqueurs" selon la police, un véhicule d'intendance, était la première de cet impressionnant convoi. Les malfaiteurs se sont emparés de ce monospace Mercedes avec ses trois occupants à bord avant de les relâcher un peu plus loin. 

La Mercedes et une des BMW ont été retrouvées abandonnées et brûlées vers 22h00 dimanche dans un village de Seine-et-Marne, à Saint-Mesmes. Deux billets de 500 euros, des documents en langue arabe et des médicaments ont été retrouvés à proximité des deux épaves.

"C'est assez inédit comme braquage, ils étaient manifestement informés, c'est vrai que c'est assez rare comme mode opératoire", selon une source policière.

Questions autour du mobile

"Il faut savoir ce qui était visé, l'argent ou les documents. Il faut aussi espérer une coopération efficace avec les autorités saoudiennes", a insisté le secrétaire général du syndicat Unité-SGP (1er syndicat de gardiens de la paix), Nicolas Comte, soulignant lui aussi le caractère totalement inédit de cette attaque.

Les premiers éléments recueillis accréditent la thèse de braqueurs "assez aguerris", et manifestement "au courant de ce qu'ils allaient trouver en s'attaquant à cette voiture et non aux autres", a-t-il expliqué.

"Nous avons sans doute affaire à une bonne équipe de voyous lourdement armée et déterminée. Malheureusement une fois de plus on peut constater que ces individus n'ont aucunement peur de la police et des conséquences de leurs actes", a estimé le secrétaire général adjoint d'Alliance (2e syndicat des gardiens de la paix) Frédéric Lagache.

Aucun des auteurs du braquage n'a été interpellé dans l'immédiat. L'enquête a été confiée a la Brigade de répression du banditisme (BRB) de la Police judiciaire parisienne.

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