Un père témoigne de la radicalisation de sa fille de 15 ans

Tout a commencé par un changement d'attitude. Julie, 15 ans, ne voulait plus parler à ses parents. "Après, elle a refusé de manger du porc, refusé de se maquiller", ne mettait plus que des "vêtements larges alors qu'avant elle portait des affaires serrées, tout en noir, elle ne voulait plus de couleur, rien", égrène Pascal, père d'une adolescente radicalisée.

Le père de famille explique qu'il a retrouvé sa fille en juin 2016 sur le quai de la gare, voilée. Elle attendait pour prendre le train en direction de Paris. Il y a 8 jours, la jeune fille a a à nouveau tenté de partir, avec cette fois l'intention de rejoindre l'Algérie. Une situation devant laquelle Pascal s'est senti démuni, un "lavage de cerveau", qui l'a poussé à contacter par téléphone la cellule de crise de radicalisation.

Mais le problème, pour cet homme habitant la région nantaise, c'est qu'il n'y a "rien qui protège ces enfants-là tant qu'ils ne passent pas à l'acte", persuadé que de nombreux parents "ne savent pas" et "ne le voient pas venir".

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