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Un important trafic de cocaïne démantelé au large des côtes normandes
La police judiciaire a organisé dans la nuit du 3 au 4 avril une opération au large des côtes normandes pour démanteler un réseau de trafiquants. 800 kilos de cocaïne ont ainsi été saisis à bord d'une embarcation.
Ballots de drogue retrouvés en mer
Crédit : Handout / Korea Customs Service via Yonhap / AFP
C'est une prise dont s'est félicité le procureur de la République de Rennes, saluant "une première en France". Un réseau d'importation de cocaïne par bateau a été démantelé et 800 kilos de cette drogue ont été saisis à bord d'une embarcation au large des côtes normandes.
Dans la nuit du 3 au 4 avril, "une vaste opération de police judiciaire a été déclenchée dans les départements du Calvados et de la Seine-Maritime sous l'autorité d'une juge d'instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes pour interpeller en flagrant délit les auteurs d'une importation de produits stupéfiants par une technique courante nommée "drop-off". Cela consiste à larguer des ballots de drogue en haute mer, qui sont récupérés ensuite par des petits bateaux de pêche. Un mode opératoire "caractéristique des groupes criminels organisés les plus aguerris", selon le magistrat.
L'opération a mobilisé une centaine de policiers, ce qui a permis de découvrir "800 kg de cocaïne à bord d'une embarcation". Le cargo, parti du Brésil, devait rejoindre Amsterdam, selon le communiqué. Il a ensuite été dérouté vers le port de Dunkerque.
Une opération inédite en France
L'ensemble de l'équipage - 22 marins d'origine philippine - a été placé en garde à vue. Huit personnes, six hommes dont trois marins-pêcheurs et deux femmes, ont également été interpellées à Tancarville, le Havre et Ouistreham. "Certains ont des casiers judiciaires liés à des infractions de pêche, d'autres des condamnations pour vols aggravés, violences ou trafic de produits stupéfiants", a-t-il ajouté.
"Les auditions en garde à vue se poursuivent auprès des services de police judiciaire", a fait savoir le procureur Frédéric Teillet, qui souligne que cette opération est le fruit d'investigations menées pendant 18 mois. Elle est "une première en France par le mode opératoire mis à jour et inédite par le déploiement des moyens de l'ensemble des forces de sécurité intérieures françaises", a-t-il fait savoir.