"Un drame pour toute la ville" : sur RTL, le maire de Marseille Benoît Payan apporte son soutien à Amine Kessaci après la mort de son frère Mehdi

Au lendemain des obsèques de Mehdi, le frère d'Amine Kessaci assassiné il y a six jours à Marseille, le maire de la cité phocéenne Benoît Payan a déploré "un drame pour toute la ville", ce mercredi 19 novembre sur RTL.

L'édile, proche du militant écologiste engagé contre le narcotrafic, appelle à "parler d'Amine et de son combat, de sa douleur", alors que celui-ci a publié une tribune dans Le Monde pour dire que ce que les autorités considèrent être un "crime d'intimidation" ne le fera pas taire.

"Pour l'avoir vu, je peux vous dire qu'il est dévasté comme sa famille. C'est un drame pour eux, un drame pour toute la ville", assure l'élu municipal de gauche, qui se refuse à tout commentaire public à destination du jeune homme de 22 ans. "Quand je parle à Amine, je parle en direct, pas à travers un micro."

"Le silence est assourdissant"

Tandis qu'Amine Kessaci a regretté, dans son unique prise de parole depuis l'assassinat de son frère, que ses proches n'aient pas été placés sous protection policière, comme lui.

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Un raté ? "Je ne crois pas que ce soit une question de police ou pas", répond Benoît Payan. "Je n'étais même pas au courant qu'Amine avait une protection policière. Ce sont des informations que les responsables de l'État ne nous donnent pas", regrette-t-il.

Amine est "quelqu'un que je connais, avec qui je parle et à qui on a dit : 'pars de Marseille, on va te donner une protection policière mais il ne faut pas le dire, à personne'", s'étonne le maire, par rapport à la gestion du narcobanditisme.

"À Marseille, le silence est assourdissant de la part de la majorité de la classe politique. Ce qui s'est passé avec Mehdi signifie : 'Taisez-vous, que personne ne parle'. Mais qui va y passer en fait ? Un journaliste, un juge, moi, un autre élu ?", questionne-t-il encore.

"Il ne faut jamais lâcher" devant les responsables du trafic de drogues, martèle celui qui ne doute pas de se représenter à la mairie marseillaise lors des municipales de 2026. "Je veux dire aux Françaises, aux Français et aux Marseillais, qu'il ne faut pas avoir peur, qu'il faut se lever et résister, qu'il ne faut pas avoir peur, que si on baisse la tête, alors c'est eux qui auront gagné", conclut-il.

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