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Ultra-trail du Haut Giffre : ce que l'on sait du drame
Une personne est morte et deux ont été gravement blessées le 16 juin dernier dans le cadre de l'ultra-trail du Haut Giffre, en Haute-Savoie.
Un coureur sur un ultra-trail, l'UTMB (illustration)
Crédit : JEFF PACHOUD / AFP
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En Haute-Savoie, l'ultra-trail du Haut Giffre a viré au drame les 15 et 16 juin derniers. Une enquête est ouverte après la mort d'un participant, deux autres coureurs ont été gravement blessés.
En pleine nuit, vers 3 heures du matin, des trombes d'eau se sont abattues sur la course, transformant les sentiers en patinoires, en torrents, notamment dans la descente très difficile de la pointe d'Angolon, en pleine montagne, faisant vivre un véritable cauchemar aux coureurs.
"Une nuit d'horreur, on était dans la tempête, les gens hurlaient, criaient, les gens glissaient forcément, c'était l'enfer en haut, témoigne l'un d'entre eux. Il y avait des gens qui étaient sur la cordée, il y avait d'autres personnes qui s'étaient décalées et qui glissaient sur le ventre, sur le dos, j'étais avec des grosses averses."
Un autre participant raconte : "On ne voyait pas très bien, il y avait un peu de brume aussi en même temps. C'est une longue descente, j'ai essayé d'aider quelques personnes qui étaient tétanisées, il faisait très froid, il y avait un risque d'hypothermie, on a vu les gens chuter. Je suis encore un petit peu sous l'effet du choc, donc c'était une nuit atroce pour nous, c'est dur pour tout le monde.
"Je ne vais pas vous mentir, vous allez souffrir, ça va être très, très dur"
Malgré les conditions météo difficiles, l'organisateur de l'épreuve a décidé de maintenir la course. Juste avant le départ de la course à 23h45, le 15 juin, déclarait : "Cette nuit, la température, vous allez monter entre 2.000 et 2.400 mètres trois fois, il va faire zéro degré. Je ne vais pas vous mentir, vous allez souffrir parce que ça va être des déluges d'eau, vraiment énormément d'eau. Ça va être très, très dur."
La question du maintien de la course en pleine nuit se pose. "Ça se pose la question de quels sont les bons critères pour lancer ou pas une course au jour J, estime un autre participant. La pluie a été annoncée depuis longtemps. Comment on encadre une course comme ça ? Peut-être que ça devrait impliquer des guides de montagne ou plus de matériel de sécurité ou simplement annuler ? Soit l'annulation, soit un parcours de repli où on réduit la distance et on dit, après la pluie, il y a des sommets qui ne se font pas parce que les conditions ne sont pas aptes."
L'organisateur de la course n'a pas répondu à nos sollicitations.
