L'homme a-t-il emporté le secret de la tuerie de Chevaline dans sa tombe ? Le 2 juin 2014, soit deux ans après le drame de Chevaline, Patrice Menegaldo, un ancien légionnaire âgé de 50 ans, se suicide par arme à feu à son domicile d'Ugine, en Savoie, la ville d'où était originaire Sylvain Mollier, le cycliste retrouvé mort près des victimes de la famille al-Hilli.
Il se trouve que Patrice Menegaldo connaissait Sylvain Mollier depuis tout jeune et qu'il avait même eu une aventure avec la sœur de ce dernier. La fin de cette liaison avait-elle laissé un profond ressentiment dans l'esprit de l'ancien légionnaire, au point de s'en prendre au frère de son ex-maîtresse ? "Absolument pas. La séparation entre mon frère et la sœur de Sylvain Mollier s'était bien passée. Et mon frère n'en voulait pas du tout à la famille Mollier", rétorque Christelle Menegaldo, la sœur de l'ancien légionnaire.
Celui-ci a ainsi été soupçonné dans ce dossier. Dès l'automne 2012, les gendarmes sont venus chez lui pour saisir ses armes, mais n'avaient cependant pas trouvé de Luger P06, l'arme du crime dans la tuerie de Chevaline. En avril 2013, Patrice Menegaldo avait même été placé en garde à vue par les enquêteurs. Aucune charge n'avait finalement été retenue contre lui, mais ces différents épisodes l'avaient marqué.
Lors de son suicide, l'ancien légionnaire a laissé un courrier pour ses proches. "Il expliquait qu'il n'avait pas supporté d'être ainsi accusé à tort, d'avoir été traité comme un criminel par les gendarmes. Il s'estimait persécuté, c'est ce qui l'a détruit. Et aujourd'hui, je suis là pour défendre son honneur", explique Christelle Menegaldo sur RTL.
La sœur de l'ancien légionnaire est formelle : "Mon frère n'aurait jamais pu commettre un tel crime. Certes, c'était quelqu'un d'endurci par ses années militaires. Il avait vu tellement d'horreurs, notamment au Rwanda sur des enfants. Mais c'était un être sensible, profondément humain, pas un violent. Durant sa carrière de légionnaire, il était au service des autres".
"Mon frère n'était pas à Chevaline le 5 septembre 2012. À l'époque, mon fils était encore tout jeune, il avait 11 ans. Lorsque je travaillais, c'est mon frère qui s'occupait de lui, et c'était le cas ce 5 septembre 2012. Depuis, j'en ai reparlé avec mon fils . Et on se rappelle très bien que ce jour-là, ils étaient ensemble tous les deux à profiter de cette journée", assure Christelle Menegaldo.
Alors que la famille de l'ancien légionnaire n'a jamais eu accès au dossier de la tuerie de Chevaline, la presse anglaise n'a pas hésité à présenter Patrice Menegaldo comme le possible tueur de Chevaline. "On peut chercher encore pendant des années, il n'y a aucune preuve de l'implication de mon frère dans ce drame", clame Christelle Menegaldo qui ajoute : "Qu'on le laisse reposer en paix".
Jean-Pierre Lepetit, l'avocat de la famille Menegaldo fait quant à lui une étonnante révélation à RTL : "Avant de devenir avocat, j'étais dans la légion et en 1987 Patrice Menegaldo était sous mes ordres dans le groupe de combat que je commandais au 2ème Régiment Étranger de Parachutistes. C'était mon tireur d'élite. C'était un très bon tireur à la carabine. Mais c'était le plus mauvais tireur au pistolet de toute la section".
"Or, le tueur de Chevaline est un tireur d'élite au pistolet. Donc, je le dis solennellement, Patrice Menegaldo n'est pas le tueur de Chevaline. Jamais il n'aurait tiré sur des enfants. Il respectait des règles", assure-t-il.
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