C'est une "lettre anonyme" qui a permis cette découverte surprenante. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé mercredi 25 septembre que des flacons radioactifs avaient été trouvés sur le site Airbus près de Toulouse (Tarn-et-Garonne). Une information dévoilée dans le bilan 2018 de l'ASN pour la région Occitanie.
Selon le rapport, la découverte de ces flacons a été faite sur un chantier du constructeur aéronautique situé dans la ville de Colomiers. Les fioles contenaient une substance "fortement radioactive" (contenant du radium 226) utilisée pour des peintures dans l'aviation, avant son interdiction dans les années 90.
"Ce sont des flacons de peinture à base de radium 226, avec des petites quantités de radium", a précisé à l'AFP une porte-parole d'Airbus Marie Caujolle. "Cette peinture était utilisée à l'époque sur des cadrans et des jauges pour les pilotes. Cette peinture n'est plus utilisée depuis les années 50", a-t-elle ajouté.
Le chantier a été stoppé, et l'ASN saisie en mars, avant que les flacons "non dégradés" ne soient évacués en janvier 2019. Un accident avec ce matériel aurait "contaminé le site, provoquant probablement une situation d'urgence radiologique", a indiqué Hermine Durand, cheffe de la division de Bordeaux. L'ASN n'a toutefois pas saisi le parquet, une démarche relevant le cas échéant d'Airbus.
Airbus avait été prévenu en février par "lettre anonyme" de la présence de ces fioles, découvertes stockées dans un fût plombé "dissimulé" dans un pilier de béton, qui devait être détruit.
"Airbus a immédiatement prévenu l'ASN, les fioles ont été retrouvées. Elles étaient entourées de plomb, étaient donc relativement sécurisées, dans le béton d'un bâtiment. Airbus a lancé des investigations en interne pour comprendre ce qui s'est passé mais nous n'avons pas plus d'informations", explique Marie Caujolle d'Airbus.
L'ASN "a indiqué que cet événement n'avait pas eu de conséquence sur le personnel du site, le public et l'environnement. L'ASN a retiré ces fioles via un sous-traitant", a-t-elle conclu.
Le bilan 2018 de l'ASN a également mis en lumière la qualité "dégradée" de la centrale de Golfech, située dans la région. Une "détérioration" qui concerne notamment "la surveillance en salle de commande", qui s'est traduite par la déclaration "de nombreux incidents", y compris depuis janvier dernier, dont en 2018 quatre "anomalies" (niveau 1 de l'échelle internationale de gravité des désastres atomiques, Ines), selon les délégués pour l'Occitanie de l'ASN.
En matière de protection de l'environnement, l'ASN constate également "que le site doit progresser en matière de gestion des substances dangereuses". Concernant la protection des travailleurs, elle relève "à nouveau des défauts dans la préparation et réalisation des activités à fort enjeu de radioprotection".
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