Trois policiers étaient auditionnés depuis dimanche à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour "violence avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique" et ont été libérés ce mardi 7 juin sans poursuites à ce stade de l'enquête.
Les deux hommes et la femme ont tiré sur un véhicule, samedi 4 juin dans le XVIIIe arrondissement de Paris, à la suite d'un refus d'obtempérer, touchant une passagère à la tête. Cette dernière a succombé à ses blessures. "Après deux jours de garde à vue au cours desquels mes clients ont pleinement coopéré avec les enquêteurs, ils sortent libres de toute charge (...). L'enquête va se poursuivre sous une autre forme et ils donneront tous les éléments de réponse afin que la vérité se manifeste pleinement", a déclaré à l'AFP Me Laurent-Franck Liénard. "Ils n'ont rien à cacher et démontreront leur respect des règles et la légitimité de leur action", a-t-il ajouté.
Parallèlement, une autre enquête est ouverte pour "tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique", mais le conducteur, grièvement blessé par balle au thorax, n'a pas pu être entendu par la police judiciaire jusqu'à présent
Dans cette affaire, deux versions des faits s'opposent. Les policiers mentionnent la légitime défense. Selon eux, le conducteur, en refusant d'obtempérer, leur a foncé dessus. Un des passagers du véhicule, qui était assis à l'arrière de la voiture, a reconnu sur RTL que son ami s'est défilé une première fois face au contrôle de police. Mais il a affirmé que celui-ci n'a jamais foncé sur les policiers qui se trouvaient à vélo, après avoir été rattrapé par les agents.
"On lui disait (au conducteur, ndlr) 'gare-toi, sors', mais il ne voulait pas regarder le flic. Peut-être que c'est à ce moment-là que le flic a dû voir qu'il ne voulait pas le calculer et descendre de la voiture qu'il a tiré", a poursuivi le passager du véhicule qui a précisé qu'il y a eu "au moins dix coups de feu".
"Mon ami a remis la première et a redémarré après les coups de feu", a assuré cet homme. Le conducteur purgeait une peine et bénéficiait d'un aménagement en semi-liberté, selon une source proche de l'enquête.
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