Tariq Ramadan reste derrière les barreaux. La cour d'appel de Paris a confirmé mercredi 8 août le rejet de sa deuxième demande de mise en liberté. L’islamologue âgé de 55 ans, est incarcéré depuis sa mise en examen le 2 février pour le viol présumé de deux femmes, dont les accusations ont fait chuter cette figure populaire et controversée de l'islam en Europe.
Après le rejet en mai d'une première requête, sa défense avait déposé cette nouvelle demande le 19 juillet dans la foulée d'une confrontation avec sa première accusatrice, Henda Ayari. Son témoignage sur le lieu et la date du viol présumé a été mis à mal par les investigations. À l'appui de sa demande, la défense de Tariq Ramadan avait invoqué de nouveau son état de santé et pointé du doigt les "incohérences" et "invraisemblances" des plaignantes.
Tariq Ramadan souffre d'une sclérose en plaques dont le
traitement a été jugé compatible avec son incarcération à Fresnes dans le Val-de-Marne.
La défense proposait, outre la remise de son passeport suisse et une résidence
sous contrôle judiciaire en région parisienne, de verser une caution de 300.000
euros.
Fin juillet, les trois juges d'instruction en charge de l'enquête puis le juge des libertés et de la détention ont rejeté cette demande, et la défense de Tariq Ramadan avait formé un recours, examiné mercredi par la chambre de l'instruction à huis clos et en l'absence de l'intellectuel.
Pour justifier leur décision, les juges ont notamment
invoqué le report au 18 septembre d'une confrontation prévue initialement le 18
juillet entre Tariq Ramadan et sa deuxième accusatrice, surnommée
"Christelle", en raison de l'état de santé de cette dernière.
"Les juges ont refusé cette mise en liberté au motif de
la défaillance opportune de la partie civile, qui agit délibérément pour
maintenir artificiellement un motif de détention", a réagi auprès de l'Agence
France-Presse Me Emmanuel Marsigny, avocat de l'islamologue. "Rendez-vous
le 18 septembre, sauf si la partie civile se dérobe encore", a-t-il
poursuivi.
Une première confrontation avait eu lieu le 1er février
devant les policiers lors de la garde à vue de Tariq Ramadan. Une troisième
femme en France, Mounia Rabbouj, a, elle aussi, porté plainte contre l’islamologue pour viols. Dans ce volet, l'intellectuel est pour le moment placé sous le
statut intermédiaire de témoin assisté et les investigations se poursuivent.
Le théologien, qui nie toute agression, a reconnu avoir eu
une relation extraconjugale avec Mounia Rabbouj. Ancienne escort-girl elle
était l’une des protagonistes du procès pour proxénétisme de l'hôtel Carlton
aux côtés de l'ancien directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn.
En garde à vue, l'islamologue a reconnu avoir rencontré
Henda Ayari et "Christelle" en public, une seule fois chacune, mais a
nié tout rapport sexuel avec elles. En Suisse, une quatrième femme a déposé
plainte pour viol contre lui.
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