Trois semaines après le suicide de Lindsay, 13 ans, dans le Pas-de-Calais, le harcèlement continue aujourd'hui encore. C'est désormais Maëlys, la meilleure amie de Lindsay, qui est prise pour cible. La jeune fille subit toujours des insultes et des propos haineux, confie sa maman au micro de RTL : "Maintenant, ma fille doit vivre sans sa meilleure amie. Et sur les réseaux, ça continue le harcèlement. On lui demande pourquoi elle n'a pas été là pour sa copine et qu'elle ferait mieux d'aller la rejoindre. Et ça, c'est très dur parce que je ne sais même pas comment réconforter ma fille".
Comme si la mort de Lindsay n'avait pas suffi, déplorent ses proches, qui racontent aussi un déchaînement de haine et des injures sur certains comptes Instagram notamment. "On va pisser sur ta tombe", "elle a eu ce qu'elle mérite", peut-on lire parfois. "On continue de nous faire du mal, on salit sa mémoire", lâche en sanglots la maman de la collégienne qui aurait eu 14 ans en ce mois de mai. La situation est en train de complètement dégénérer, au point que la police s'inquiète et suit l'affaire de très près.
C'est un climat toujours pesant autour de ce collège de Vendin-le-Vieil, qui a également reçu des appels de menaces, certains laissant entendre qu'ils vont venger Lindsay. Selon un enquêteur lensois avec qui nous avons échangé, cela part dans tous les sens sur ces réseaux sociaux. Les policiers sont bien conscients qu'il faut faire un tri et poursuivent leur enquête sur commission rogatoire. Des harceleuses présumées sont aussi ciblées désormais. Le maire de la commune espère que les prochaines vacances permettront d'apaiser la situation.