Soupçons de viol et d'abus sexuels à l'école "L'Atelier de Sèvres", deux enquêtes en cours

Des soupçons d'agressions sexuelles et de viol mettent en cause des enseignants de la célèbre école d'art "L'Atelier de Sèvres", située à Paris. Deux enquêtes ont été ouvertes et sont toujours en cours.

Symbole de la justice (photo d'illustration).

Crédit : Damien MEYER / AFP

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Lundi 20 décembre, le parquet de Paris a rapporté l'existence de deux enquêtes, toujours en cours, sur des soupçons d'agressions sexuelles et de viol qui mettent en cause des enseignants de la prestigieuse école d'art "L'Atelier de Sèvres" à Paris, confirmant une information de Mediapart. Celles-ci ont été ouvertes en 2019 et 2021 : un enseignant serait concerné par les deux investigations, selon une source proche du dossier.

L'actuel directeur de l'établissement privé, Yann Fabès, a confirmé l'ouverture d'une enquête interne en 2019 sur des abus sexuels au sein de l'école. Ces accusations ont fait l'objet de signalements à la justice et "les enseignants impliqués" ont été licenciés.

De son côté, le parquet de Paris, a confirmé qu'une "enquête a été ouverte" pour "des chefs de harcèlement sexuel et agressions sexuelles en août 2019". Ces investigations ont été confiées au 3e district de la police judiciaire (DPJ). Le 1er district est lui en charge de conduire une autre enquête pour viol, depuis avril 2021, a ajouté le parquet.

Le professeur visé par ces deux enquêtes et une autre personne avaient été placés en garde à vue. Mais ils avaient été ensuite relâchés, sans être poursuivis par la justice.

Nous condamnons très fermement (...) ces agissements intolérables

Le directeur de "L'Atelier de Sèvres", Yann Fabès

Selon le journal d'investigations, l'école privée avait recueilli "les témoignages d'une dizaine d'élèves" : une enquête avait été ouverte "après le départ, en 2018, de la direction d'alors de L'Atelier de Sèvres". Résultat : cinq professeurs avaient été mis à pied, puis quatre renvoyés de l'école en juillet 2019 pour "faute grave". Trois des professeurs concernés ont lancé une procédure aux prud'hommes.

D'après M. Fabès, "l'équipe de direction actuelle de l'école" a pris connaissance en mars 2019 "de violences et agissements dont les étudiantes et étudiants ont été victimes". Dans la foulée, une enquête interne a été menée et "nous avons émis un signalement au commissariat d'arrondissement en mai et ensuite au procureur en juillet 2019". "Nous avons accompagné les victimes et licencié les enseignants impliqués dans ces agissements intolérables, que nous condamnons très fermement", insiste l'actuel directeur.

Deux professeurs et un intendant, visés par les accusations, ont nié les faits auprès de nos confrères de Mediapart.

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