L'étau se resserre autour de Jean-Marc Reiser. Alors que l'enquête est toujours en cours pour élucider la disparition de l'étudiante de 20 ans, qui n'a plus donné signe de vie depuis septembre 2018, l'examen des indices prélevés dans l'appartement du principal suspect a livré des résultats compromettants.
En effet, dans le cadre d'expertises versées au dossiers, effectuées par l’Institut national de police scientifique (INPS) à la demande de la juge d'instruction sur plusieurs pièces appartenant au quinquagénaire, qui persiste à nier les accusations, le sang de Sophie Le Tan a été retrouvé sur une paire de chaussures appartenant à Jean-Marc Reiser, indique l'AFP, confirmant les révélations du Parisien.
Le journal précise que ces traces ont été décelées "à 9 endroits sur la chaussure droite" et "à 3 sur la gauche".
Des preuves qui s'ajoutent à d'autres éléments, obtenus à l'issue d'autres expertises, dont une trace de l'ADN de l'étudiante présente sur le revêtement en linoléum du sol de l'habitation, une autre sur les manches d'une veste de Jean-Marc Reiser, ainsi qu'un autre extrait d'ADN de la jeune femme, qui avait été retrouvé fin mars dernier sur le manche d'une scie maculé de sang et vient d'être authentifié. L'outil se trouvait dans la cave du suspect.
Longuement interrogé fin mars 2018 par la juge d'instruction de Strasbourg, chargée du dossier, notamment sur ce dernier point, Jean-Marc Reiser, 58 ans, avait de nouveau clamé son innocence.
Sophie Le Tan a disparu le 7 septembre 2018, alors qu'elle devait retrouver sa famille pour fêter son vingtième anniversaire. Ce jour-là, cette dernière était partie visiter un logement à Schiltigheim, près de Strasbourg. La jeune fille reste introuvable depuis, en dépit des recherches intenses menées par les enquêteurs.
Déjà condamné, notamment pour viols, Jean-Marc Reiser avait mis en ligne l'annonce immobilière à laquelle elle avait répondu. Il avait été arrêté une semaine après la disparition, grâce à des données téléphoniques, et mis en examen pour assassinat, enlèvement et séquestration. S'il a reconnu que la jeune femme était montée chez lui le jour de sa disparition, il a affirmé qu'elle était blessée à la main, qu'elle saignait et qu'il lui avait prodigué des soins avant qu'elle ne reparte.