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L'État réclame la suspension temporaire de Shein et une réouverture strictement encadrée.(illustration)
Crédit : Frédéric Pétry / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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L'entreprise Shein devra s’expliquer devant le tribunal judiciaire de Paris ce mercredi 26 novembre. Le ministère de l’Économie et des Finances a annoncé ce mardi 25 novembre avoir assigné la plateforme chinoise pour obtenir sa suspension en France pour une durée d'au moins trois mois. L’audience se déroulera ainsi dans le cadre d’une procédure accélérée, avec une décision attendue dans les prochains jours.
Ce procès intervient après la mise en vente de produits qualifiés de “gravement illicites”. Le ministère a notamment évoqué la commercialisation de poupées sexuelles d’apparence enfantine et d’armes relevant de la catégorie A, strictement interdites. L’État a également réclamé que toute éventuelle réouverture du site soit conditionnée au respect de nouvelles obligations précises, vérifiées par l’Arcom, le régulateur de l'audiovisuel et du numérique, afin d’éviter toute récidive.
Les infractions relevées sont passibles de sanctions pénales sévères. La vente de contenus pédopornographiques peut entraîner jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende. L’absence de filtrage pour les mineurs, comme la mise à disposition d’armes, est passible de trois ans de prison et 75.000 euros d’amende.
Pour le gouvernement, la procédure engagée ce mercredi “n’est pas une fin en soi”. Elle s’inscrit dans un plan plus large destiné à lutter contre ce que Bercy décrit comme des “dérives systémiques” de Shein et d’autres grandes plateformes d’e-commerce.
Ce n’est pas la première fois que l’exécutif tente de contraindre Shein. Le 5 novembre dernier, le gouvernement avait engagé une procédure administrative exigeant que les produits incriminés soient retirés sous 48 heures. En réponse, Shein avait suspendu toutes les ventes opérées par des vendeurs tiers sur sa marketplace, ainsi que l’ensemble des ventes hors habillement.
Une “première victoire”, avait estimé le ministère de l’Économie, qui a voté l’entrée en vigueur en 2026, au niveau européen, une taxe de deux euros pour les "petits colis" de moins de 150 euros.
Au-delà de cette audience, le volet judiciaire continue de s'élargit. Début novembre, le parquet de Paris a confié à l’Office des mineurs une enquête ouverte contre Shein, parallèlement à d’autres procédures visant AliExpress, Temu et Wish. Ce mardi 25 novembre, le parquet a indiqué à l’AFP avoir également ouvert une cinquième enquête visant eBay.
En parallèle, une coalition de fédérations du commerce français a elle aussi attaqué Shein en justice, dénonçant des pratiques de “concurrence déloyale”.
Alors que les décisions de justice se multiplient, le gouvernement assure être désormais “en ordre de marche” pour réguler plus étroitement les plateformes d’e-commerce installées en France.
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