Johan Daviet a reçu les équipes de l'émission Sept à Huit de TF1 pour témoigner du deuil impossible de sa fille, Lola, assassinée il y a un an. L'homme est retourné vivre chez sa mère depuis la tragédie, qui a fait voler en éclats son couple et sa famille.
Il convie vivre "très mal" le deuil de sa fille : "en vérité, la présumée coupable n'a pas enlevé que la vie de ma fille, mais celle d'une famille complète". L'homme s'est séparé de sa femme, qu'il "adore", et se demande si il en est "peut-être en partie responsable". Il s'est remis à boire, et dit être "retombé dans [sa] douleur". "Je vais me refaire soigner", explique-t-il. Il a également perdu son travail et son logement :
"Imaginez-vous retourner travailler là où votre fille a été assassinée ?"
"Ce
que j'espère aujourd'hui, c'est que ma femme récupère de la paix, avec
mes enfants, même si l'on ne se remettait plus ensemble", dit-il. "Lola aurait aimé que la vie continue".
Le père de famille vit constamment la dernière journée de son enfant. "Elle est partie à midi, au collège, elle est revenue manger, elle est repartie, elle finissait à quinze heures", raconte-t-il. A seize heures, faute de voir revenir Lola, ses parents commencent à s'inquiéter.
"D'abord on va au collège. La principale du collège me certifie qu'elle a bien quitté le collège à quinze heures. Ma femme va au commissariat à côté. Au début, ils nous disent que peut-être qu'elle est avec des copines. Mais moi, ça me paraît bizarre". Johan Daviet fait le tour du quartier en scooter, en vain.
Comme il l'a raconté à RTL lors d'une interview la semaine dernière, le père de Lola est allé consulter la vidéosurveillance de l'immeuble où ils habitent, et dont les Daviet sont concierges. Il voit rentrer une femme inconnue entrer dans l'immeuble avec sa fille.
"Mon fils cherche sa soeur partout. Il va dans les sous-sols, il fait tous les parkings". Son frère, Thibault, a d'ailleurs récemment écrit une lettre à sa soeur, un an après son meurtre, qu'il a confié à RTL.
La famille Daviet apprend aux alentours de 23 heures le décès de Lola, par le préfet, venu dans la résidence. "Un SDF a retrouvé le corps de notre fille", explique Johan, ému. "Moi je pète les plombs, je veux voir ma fille, et on me refuse de voir ma fille. Sur le coup, vous ne comprenez pas."
Cette femme sur les vidéos de surveillance, c'est Dahbia B., la meurtrière présumée
de l'enfant. Dans la soirée, le corps de Lola sera retrouvé dans la
résidence, enfermé dans une malle. Les parents découvrent les sévices que leur fille a vécu quelques jours après, dans le rapport d'autopsie. "On ne peut faire ça à personne, même pas à un chat ou un chien (...). C'est encore pire, c'est un enfant ! Et c'est mon enfant !" se révolte son père. La femme a avoué le meurtre de l'enfant, avant de se rétracter.
Selon les informations de RTL, la meurtrière présumée est actuellement internée en psychiatrie dans le Val-de-Marne. Ce
placement a été réalisé il y a huit mois car, en cellule à Fresnes, la
détenue se montrait violente avec les surveillants et avec elle-même, au
point de se taper la tête sur les murs.
Une première expertise psychiatrique avait pourtant conclu qu'elle ne souffrait d'aucune altération mentale au moment des faits. Une contre-expertise a été demandée par l'avocat de Dahbia B., ce qui pourrait remettre en question son état de santé mentale et donc la tenue d'un procès. "Son avocat, il fait son travail", évacue Johan Daviet. "J'attends que la justice fasse son travail".
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