"Sans issue, la tuerie de Chevaline" (Canal +) : tout comprendre à cette mystérieuse affaire jamais résolue

Réalisée par Imen Ghouali et Camille Bovier-Lapierre, la série Sans issue : la tuerie de Chevaline, retrace l'une des affaires les plus mystérieuses d'Europe : un quadruple assassinat près du lac d'Annecy, à ce jour inexpliqué. Ce mercredi 22 novembre, Canal + diffuse les derniers épisodes de cette série documentaire, qui revient sur les zones d'ombres de ce dossier criminel tentaculaire, vieux de onze ans. 

Tout remonte au 5 septembre 2012. Sur une petite route forestière dans la Combe d'Ire à Chevaline (Haute-Savoie), 21 coups de feu retentissent en plein après-midi. Un randonneur, interpellé par les détonations, se dirige vers l'endroit. Sur place, l'homme découvre l'inimaginable : quatre corps sans vie gisent sur les lieux. Trois corps inertes se trouvent dans une voiture. Un autre se situe à quelques mètres du véhicule : celui d'un cycliste.

La fusillade a fait quatre victime : un père de famille britannique d'origine irakienne, Saad Al-Hilli, son épouse Iqbal et sa belle-mère, Suhaila. Tous les quatre étaient en vacances dans la région. La quatrième victime est un cycliste savoyard de 45 ans, Sylvain Mollier. L'ancien patron de l'IRCG, François Daoust, décrit ces meurtres d'une rare violence dans un épisode de L'Heure du Crime. "C'est une scène qui est hors norme" confie-t-il au micro de Jean-Alphonse Richard. 

L'arme, c'est une signature en toute circonstance, en tout lieu

Dominique Rizet

Seules rescapées de cette horreur : les filles de Saad et Iqbal, Zainab et Zeena, âgées de 8 et 4 ans. Zainab est retrouvée grièvement blessée, le corps à l'extérieur de la voiture. Sa soeur, Zeena, ne sera retrouvée que plusieurs heures après le massacre, saine et sauve, cachée sous le volant de la robe de sa mère. 

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Pour les gendarmes, impossible de déterminer qui a été tué en premier. Seule certitude : une seule arme a été utilisée. Une arme qui va faire l'objet de toute une enquête. "L'arme, c'est une signature en toute circonstance, en tout lieu", déclarait le journaliste Dominique Rizet dans un épisode de L'Heure du Crime dédié à l'affaire. Selon les experts, l'individu savait ce qu'il faisait : la fusillade s'est déroulée en seulement 90 secondes.

L'enquête prend ensuite une nouvelle ampleur, et l'affaire devient internationale. En tout, des centaines d'auditions et commissions rogatoires lancées par les juges dans plusieurs pays, ont lieu. Pour autant, ni l'identité du tueur, ni son mobile ne sont percés à jour.

La vie de Saad Al-Hilli, ingénieur en Angleterre, est, elle, passée au crible. Histoire d'héritage, ou de vengeance…  Dans cette affaire, aujourd'hui analysée et décryptée au pôle cold case du parquet de Nanterre, les questions demeurent : qui était réellement la cible de cette fusillade ? Pourquoi toutes ces victimes ? Et surtout, qui a commis cet acte d'une rare barbarie ?