Rugbymen accusés de viol : quels faits leurs sont reprochés ?

Devant la Cour d'assise de Bordeaux, cinq anciens joueurs de l'équipe de Grenoble sont jugés ce 2 décembre. Trois d'entre eux sont accusés de viol et risquent 20 ans de prison tandis que les deux autres sont jugés pour avoir assisté à la scène sans intervenir. Les faits remontent à la soirée du 12 mars 2017.

Ce soir-là, Aline (le nom a été changé), une jeune étudiante, faisait la fête avec ses amis dans un bar avant de se rendre dans une boîte de nuit. Elle y a rencontré des rugbymen, ceux de l'équipe professionnelle de Grenoble qui venait d'être battue par Bordeaux. Aline a pris un taxi avec eux, direction l'hôtel de l'équipe à Mérignac. 

La vidéo de surveillance montre qu'elle était très alcoolisée quand elle est entrée dans l'établissement. Elle a atterri dans une chambre où elle a eu des relations sexuelles avec plusieurs joueurs qui ont filmé la scène. Pour Grégoire Mouly, l'un des avocats d'Aline, il s'agit clairement de viols.

"C'est la question du viol en réunion. Vous avez plusieurs personnes sur une même jeune femme, à mon sens, sans consentement évident. Elle n'était pas en capacité de donner son consentement du fait de son état qui était criant, qui était visible. Là-dessus, personne ne peut rien dire puisque tout le monde constate qu'elle était bien sous l'emprise d'un état alcoolique conséquent", précise-t-il.

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Au petit matin, Aline est sortie en pleurs de l'hôtel et a directement porté plainte. Les trois rugbymen poursuivis pour viol en réunion nient les faits et soutiennent qu'Aline était consentante. 

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