Le club de Grenoble, qui évolue en Top 14, est éclaboussé par une affaire de
viol concernant six joueurs de son effectif, placés en garde à vue ce mercredi
22 mars et entendus à l'Hôtel de police de la ville. Une jeune femme originaire
de Bordeaux a déposé une plainte le 12 mars dernier, au lendemain d'un match de
championnat de France entre l'Union Bordeaux-Bègles et Grenoble.
Les joueurs entendus sont le pilier irlandais Denis Coulson et son
compatriote trois-quart centre Chris Farrel, le deuxième ligne australien Peter
Kimlin, les 3es lignes néo-zélandais Rory Grice et Dylan Hayes, le talonneur
français Loïck Jammes. Ils étaient arrivés mercredi à en début de matinée à
l'Hôtel de police. Trois d'entre eux étaient accompagnés d'avocats, trois autres
sont arrivés seuls par l'arrière du bâtiment.
Selon France Bleu Gironde, qui avait révélé l'information, la jeune femme
ayant porté plainte avait indiqué avoir rencontré le samedi 11 mars plusieurs
joueurs grenoblois, après leur match contre l'UBB. Au cours de la soirée,
certains d'entre eux l'auraient emmenée dans un hôtel où elle aurait été violée.
Les six joueurs suspectés étaient entendus dans le cadre d'une enquête de
flagrance par des policiers de la Sûreté judiciaire de la Brigade de protection
des familles de Bordeaux rendus sur place. Les auditions devraient durer jusqu'à
jeudi.
Si les faits sont avérés, c'est répugnant
Éric Pilaud, président du club de Grenoble
D'autres membres du club de Grenoble, joueurs et dirigeants, devraient être
entendus dans cette affaire. Le président-délégué, Michel Martinez, a
été auditionné mercredi matin comme témoin pendant environ deux heures, d'après
le quotidien Dauphiné Libéré.
Vendredi, le FC Grenoble avait annoncé avoir mis à pied, "à titre
conservatoire", les joueurs visés par l'enquête, afin "d'éviter tout amalgame
entre cette enquête, qui relève de comportements individuels et privés, et le FC
Grenoble Rugby". Le président du club, Éric Pilaud, avait indiqué la semaine
dernière que des joueurs concernés s'étaient "confiés en donnant leur version".
Il avait rappelé qu'il "respecte la présomption d'innocence", ajoutant que "si
les faits sont avérés, c'est répugnant, inacceptable" et que le club en tirerait
les conséquences.