Refus d'obtempérer à Vénissieux : le véhicule a "délibérément foncé" sur la police, dit l'avocat d'un policier

Nouveau drame en banlieue de Lyon. Un homme est mort et un autre est en état de mort cérébrale après un contrôle policier survenu dans la nuit du jeudi au vendredi 19 août sur le parking désert d'un centre commercial de Vénissieux. Selon l'avocat de l'un des deux agents qui ont fait feu, interrogé par RTL, il s'agit bel et bien d'un refus d'obtempérer qui a mal tourné.

Après avoir identifié la voiture suspecte comme ayant été volée, un équipage s'approche afin de procéder à un contrôle des occupants. "Dans un premier temps, le véhicule va faire une marche arrière. Les policiers vont être beaucoup plus méfiants, mais vont continuer à s'approcher et vont penser que les occupants acceptent le contrôle puisque le conducteur a levé les mains", relate maître Laurent Bohé. "Au moment où les policiers s'approchent, le véhicule fonce brusquement en leur direction", poursuit-il.

Selon le conseil, la suite des événements "était totalement imprévisible parce que vous étiez sur un parking, donc les possibilités de fuite étaient multiples". Le conducteur a soudainement "délibérément foncé sur les policiers, dont mon client qui a été happé et s'est retrouvé sur le capot", explique-t-il. Ce dernier a alors fait feu car "l'usage de l'arme était malheureusement la seule solution pour éviter des conséquences plus graves", affirme maître Bohé.

Le fonctionnaire touché par la voiture, qui "ne s'était jamais servi de son arme de toute sa carrière", a été blessé aux jambes. Il est actuellement en garde à vue, interrogé par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), tout comme l'autre policier qui a tiré.