Ils s'inspiraient à la fois du nazisme et du jihadisme. Quatre jeunes gens, une femme et trois hommes âgés de 19 à 21 ans, seront prochainement jugés à Paris pour des projets distincts d'actions violentes inspirés par les deux idéologies mortifères, à propos desquels ils échangeaient par messagerie cryptée.
Deux juges d'instruction antiterroristes parisiens ont ordonné jeudi 7 décembre des procès séparés pour association de malfaiteurs terroriste devant le tribunal pour enfants et devant le tribunal correctionnel, rapporte l'AFP, qui cite des sources proches du dossier.
Au centre du dossier, Leïla B., 20 ans, a reconnu en garde à vue avoir "pensé" à mener des actions violentes, notamment poser une bombe dans l'église Notre-Dame de la Réconciliation de Béziers, commune où elle a été interpellée en 2021.
Si elle s'est dite "partisane d'aucune idéologie", la jeune femme se voit reprocher d'avoir été alimentée par de la propagande et des documents provenant aussi bien de l'Etat islamique que de l'ultradroite, ce qu'elle a justifié "par sa fascination de la mort". Leïla B. sera jugée deux fois, par le tribunal correctionnel et par le tribunal pour enfants, selon que les faits qui lui sont reprochés ont été commis avant ou après sa majorité.
Proches de l'idéologie néonazie, Enzo T. a lui été arrêté en Seine-Maritime quand un adolescent de 16 ans a lui été interpellé dans le Haut-Rhin. Les jeunes hommes ont reconnu avoir voulu commettre une action violente, du type "Columbine", du nom de la tuerie en milieu scolaire en 1999 aux Etats-Unis. Ils envisageaient de cibler un ancien établissement scolaire, mais une mosquée a aussi été évoquée. Leur action était envisagée à la date anniversaire de la mort d'Adolf Hitler, et tous deux citent plusieurs figures de tueries de masse perpétrées par l'extrême droite.
Côté jihadisme, un jeune homme interpellé à Paris est mis en cause pour avoir, entre ses 16 et 18 ans, envisagé de se rendre en zone irako-syrienne pour rejoindre le groupe d'Omar Diaby, affilié à Al-Qaïda. Il a admis une certaine "sympathie" pour le groupe Etat islamique, il "a reconnu en garde à vue", concernant les projets de Leïla B., "lui avoir adressé un livre sur la dynamite et avoir fait des recherches sur les explosifs pour elle, mais a déclaré l'avoir dissuadée de commettre un attentat".
Les audiences, dont les dates ne sont pas définitives, pourraient se tenir respectivement en février et mars 2024.
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