Qu’est-ce que la prégabaline, ce médicament détourné en drogue ?

Destiné aux personnes souffrant de crise d'épilepsie, la prégabaline est devenue "la drogue du pauvre". Depuis plusieurs années, elle est au centre d'un trafic international.

Un généraliste réalise une ordonnance (Illustration)

Crédit : AFP

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Commercialisé sous le nom de Lyrica, le médicament prégabaline fait l'objet d'un vaste trafic international depuis plusieurs années. Mardi 23 avril, le parquet de Marseille a annoncé avoir mis en examen trois personnes participant à ce trafic de stupéfiant qui fait l'objet d'une vigilance toute particulière des autorités depuis maintenant deux ans.

"Ces mises en examen interviennent dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 20 octobre 2023 à Marseille au titre du Pôle Santé Publique et Environnemental à la suite de la saisie par les douanes de 10.940 pilules de prégabaline à l’aéroport de Marignane dans la valise d’un passager en provenance de Grèce", a expliqué le parquet de Marseille. En tout, selon les enquêteurs, 288.911 pilules de prégabaline aurait été importées illégalement, ce qui correspond à un montant total de 577.822 euros.

La prégabaline est un médicament qui appartient à la famille des antiépileptiques, mais il est également prescrit pour les patients souffrant de douleurs neuropathiques ou pour certaines formes d'anxiété comme le trouble anxieux généralisé. Il est délivré uniquement sur prescription médicale.

C'est la sensation d'euphorie et la somnolence que produit cette substance qui plaît aux usagers de cette drogue. Son usage abusif, même par une prescription du médecin, peut entraîner une dépendance.

En mai 2021, face à l’augmentation du trafic de cette substance appelée "la drogue du pauvre", l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament avait restreint les conditions de prescription de la prégabaline. Désormais, les ordonnances sont limitées à six mois et sont sécurisées et infalsifiables.

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