Projet d'attentat déjoué avant l'Euro 2016 : la perpétuité requise contre Réda Kriket
La réclusion criminelle à perpétuité a été requise par le parquet national antiterroriste contre Réda Kriket, accusé d'un projet d'attentat jihadiste en mars 2016 avant l'Euro de football.

Les réquisitions sont tombées dans le procès de l'attentat déjoué avant l'Euro 2016. Le parquet national antiterroriste a requis mardi 6 avril la réclusion criminelle à perpétuité contre Réda Kriket, un ex-délinquant de 39 ans. Il est jugé à Paris depuis le 8 mars pour un projet d'attentat jihadiste déjoué en mars 2016, à quelques semaines de l'Euro de football en France.
L'accusation a demandé la même peine maximale, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, à l'encontre de deux de ses coaccusés, Anis Bahri et Abderrahmane Ameuroud, également "moteurs dans les préparatifs" de cette attaque terroriste. Des peines allant de quatre ans d'emprisonnement à treize ans de réclusion ont été requises contre quatre autres accusés, "impliqués" à des degrés moindres.
Dans un appartement que Réda Kriket louait sous un faux nom depuis l'été 2015 à Argenteuil (Val-d'Oise), les enquêteurs ont découvert "bien plus qu'un arsenal", a noté l'une des avocates générales : treize armes, dont cinq fusils d'assaut, une "multitude de munitions" et des "explosifs déjà constitués".
Un trio à la manœuvre d'un projet d'attentat
Les profils génétiques de Réda Kriket, Anis Bahri et Abderrahmane Ameuroud ont été identifiés dans cette cache d'Argenteuil, notamment sur des armes. Malgré leurs "dénégations", ils étaient "le trio à la manœuvre de ce projet d'attentat", un projet "meurtrier, préparé pendant de longs mois, en lien avec l'Etat islamique, s'inscrivant dans la vague d'attentats perpétrés" en 2015 et 2016 en France et en Europe, a relevé l'autre représentante de l'accusation.
Pour le Pnat, "le cadre de ce projet d'attentat a commencé en janvier 2015", avec le séjour en Syrie "hautement probable" de Réda Kriket et d'Anis Bahri.