Les hostilités entre Bernard-Henri Lévy et Éric Dupond-Moretti ont débuté lundi 13 novembre. Le philosophe avait publié une tribune dans Le Point intitulée "Que veut Éric Dupond-Moretti ?". Dans celle-ci BHL reprochait l'attitude "médiatique" de l'avocat, notamment après son échange avec Nicolas Demorand sur France Inter. Un échange "qui en dit long sur le style de notre "acquitator" médiatique, et aussi, hélas, sur le climat de l’époque".
Éric Dupond-Moretti ne s'est pas fait prier pour répondre à l'écrivain qui avait aussi affirmé à son propos qu'il y avait "quelque chose de pathétique dans (son) attitude victimaire et narcissique". Dans le procès qui est au cœur de toutes les tensions, Abdelkader Merah client de Dupond-Moretti, a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour association de malfaiteurs terroriste. Il a cependant été acquitté du chef de complicité des sept assassinats perpétrés en mars 2012 par son frère Mohamed.
C'est grâce à Edouard Martial, l’avocat de Fettah Malki, co-accusé dans le procès Merah, que la réponse a été rendue publique. La lettre signée par Éric Dupond-Moretti, ne manque pas de moqueries. "Mes effets 'd'épitoges' ne valent sans doute pas vos 'effets chemise Charvet' toujours ouvertes et toujours parfaitement blanches même sous les bombes des théâtres des opérations où vous jouez votre rôle", écrit Éric Dupond-Moretti avant de dénoncer le manque de connaissance de BHL, "sur le fond, vous démontrez que vous ne connaissez rien aux droits de la défense".
L'Acquitator devient de plus en plus véhément au fil des lignes : "Simplement, je vous interdis de disserter publiquement sur ma sincérité et ses élans sans même me connaître." Sur un ton plus léger, il revient aussi sur l'épisode dans lequel BHL avait cité un philosophe fictif, Jean-Baptiste Botul, crée par un journaliste du Canard Enchaîné. "Relisez les œuvres de Botul qui a beaucoup écrit sur le rôle d'avocat" a-t-il écrit non sans ironie.
L'avocat termine sa lettre en citant René Magritte, avec ce qui pourrait être considéré comme insultant par l'intéressé : "Le 3 mai 1936, Magritte a écrit au critique Dupierroux qu’il n’était 'qu’une vieille pompe à merde', je n’ai, hélas, ni le talent, ni l’audace de Magritte."
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