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Laurent de Caunes et Philippe Pressecq, avocats des parties civiles.
Crédit : Lionel BONAVENTURE / AFP
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Les premiers avocats des parties civiles à plaider, ce mardi 14 octobre, devant les assises du Tarn, ont insisté sur la solidité d'une "enquête honnête et exhaustive" qui permet, selon eux, de démontrer que l'affaire Jubillar est celle d'un "féminicide".
Philippe Pressecq, avocat d'une des cousines de Delphine Jubillar, née Aussaguel, estime que "toutes les pièces s'assemblent pour former ce puzzle de la vérité, qui est que, ce soir-là, Cédric Jubillar a bien tué son épouse".
Pauline Rongier, l'avocate d'une amie de Delphine Jubillar, a demandé aux jurés de trouver le "courage" de condamner l'accusé malgré l'absence de corps, car cette affaire constitue un "cas d'école", voire un "paroxysme du féminicide". Elle estime que Cédric Jubillar a tué sa femme et que "cette absence de corps n'est pas une preuve en moins" mais "une sauvagerie en plus".
"Monsieur Jubillar est un homme totalitaire, un dictateur qui règne sans partage." D’un ton calme, la description est signée Laurent De Caunes, qui défend les frères et sœurs de Delphine. Le pénaliste aux cheveux blancs s’est appliqué à montrer aux jurés la violence de Cédric Jubillar. "Il est capable de faire ce qu’on lui reproche", dit-il.
Il prend en exemple Louis, le fils du couple, victime de fessée et d’insultes de la part de son père, forcé à s'agenouiller sur des Lego pendant une demi-heure. L’épouse, elle, était rabaissée et surveillée. "Delphine redevenait la femme qui se met en robe sexy, qui souriait. Elle était en train de se révolter. Et ça, pour Monsieur Jubillar, ce n’était pas supportable", analyse Me De Caunes.
De son côté, Mourad Battikh, avocat de plusieurs cousins, oncles et tantes de la disparue, mais aussi depuis lundi 13 octobre de son amant qui a annoncé se constituer partie civile, a évoqué des indices, "caméras" ou "angles de vue" démontrant le crime, notamment le témoignage de Louis, qui a évoqué une dispute entre ses parents ce soir-là, les lunettes "fracassées" de l'infirmière, ou encore le téléphone de la disparue qui continue à borner près de son domicile le matin du 16 décembre 2020.
Cédric Jubillar, qui s’est toujours dit innocent, est alors avachi, les bras posés dans l’ouverture de son box vitré. À certains moments, il baille. L'accusé a continué mardi de montrer quelques signes de nervosité, se grattant la tête puis l'arête du nez, notamment lorsque s'est avancée à la barre l'avocate de sa mère, assise non du côté de la défense, mais des parties civiles.
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