Le procès de Gabriel Fortin se poursuit aux assises de la Drôme. Celui que l'on a surnommé "le tueur de DRH" est jugé depuis le mardi 13 juin pour l'assassinat de trois personnes et une tentative d'assassinat sur une quatrième en 2021. Ses proches tentaient mercredi 14 juin, devant la cour d'assises, d'aider à cerner la personnalité de cet ancien ingénieur au chômage.
C'est son binôme à l'école d'ingénieurs de Metz qui parle en premier. "Je savais juste qu'il avait un frère et un père gabonais". Puis un copain du club de planeurs qui commence par parler d'une amitié qui démarre, de discussions sur les voitures, l'informatique, mais qui n'est jamais allé chez Gabriel Fortin et qui n'a d'ailleurs pas son numéro de portable. Puis, un membre du club de tir sportif évoque un Fortin "introverti", "froid", qui venait tirer deux fois par semaine.
Son instructeur du club de planeurs, Michel, qui est aussi infirmier psychiatrique à la retraite, a une analyse un peu plus fine. L'accusé, qu'il a formé pendant deux ans, était d'abord "sympathique, convivial, puis j'ai senti qu'il allait de moins en moins bien. Vers 2015, il devenait fuyant, désenchanté, la déchéance. Un jour, il m'a dit, 'tu te rends compte, ils veulent m'envoyer chez McDo moi qui suis ingénieur'".
Dans le club de planeurs, personne ne savait que Gabriel Fortin faisait du tir sportif depuis des années. Dans son box, impassible, l'accusé n'a rien à leur dire. "Non, du tout. Rien". Ce sont les quatre mots qu'il a prononcés ce mercredi matin.
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