Procès du drame de Millas : "Ma vie est arrêtée depuis le 14 décembre 2017", témoigne le père d'une victime

Il y a cinq ans, six collégiens perdaient la vie dans l'accident d'un car scolaire percuté par un train, à Millas. C'est la conductrice du car qui est jugée, suspectée de ne pas avoir respecté un passage à niveau, ce qu'elle conteste.

L'accident de car à Millas avaiet tué six collégiens le 14 décembre 2017

Crédit : RAYMOND ROIG / AFP

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Le 14 décembre 2017, à Millas, dans les Pyrénées-Orientales, six collégiens perdaient la vie lors de l'accident d'un car scolaire, percuté par un TER à un passage à niveau. Aujourd'hui, le procès de la conductrice s'ouvre à Marseille.

Fabien Bourgeonnier est le père de Loïc, 11 ans, une des victimes de l'accident. Depuis, sa vie est un cauchemar sans fin, et il n'attend rien de ce procès : "Peu importe le résultat, on a perdu notre enfant, on ne va pas nous le ramener. On va me donner un résultat, très clairement, pour moi ça ne va rien changer." Il poursuit : "Quand le 7 octobre, le procès va s'arrêter, ma vie ne va pas recommencer. Elle est arrêtée depuis le 14 décembre 2017".

Pour survivre à ce drame, ce papa a créé l'association À la mémoire de nos anges, qui vise à tenter d'améliorer la sécurité dans les bus et les passages à niveau, et surtout permettre de mieux accompagner les familles des victimes : "On ne peut pas mettre une famille dans une pièce, leur annoncer le décès de leur enfant pendant que tous les autres entendent. Quand on a entendu les pleurs, on a compris que c'était notre tour derrière, et là, on avait l'impression d'être à l'abattoir".

"Ce combat, c'est pour mon fils que je le mène", ajoute Fabien, car "Loïc était plein de vie, et je sais qu'il serait fier de moi aujourd'hui".