Elle ne retournera pas en prison. Valérie Bacot a été condamnée vendredi à une peine symbolique de quatre ans de prison, dont trois avec sursis, pour l'assassinat de son mari proxénète, ce qui lui permet de ressortir libre du tribunal, ayant déjà passé un an en détention provisoire.
La cour d'assises de Saône-et-Loire est allée plus loin dans la clémence que l'avocat général. Celui-ci avait requis à l'encontre de l'accusée une peine modérée de cinq ans de prison, dont quatre avec sursis, qualifiant de "victime" celle qui a été violée, battue et prostituée pendant des années par son mari tyrannique.
Un tonnerre d’applaudissements a éclaté à la lecture du verdict, certains proches de l'accusée fondant en larmes. Lisant les motivations de la cour et du jury, la présidente Céline Therme a souligné qu'ils avaient retenu "la terreur" dans laquelle a vécue Mme Bacot et les "multiples traumatismes de son enfance".
"Valérie Bacot ne pouvait pas prendre la vie de celui qui la terrorisait" mais il faut "fixer l'interdit sans réincarcérer", avait estimé dans ses réquisitions l'avocat général Éric Jallet, soulignant que ses quatre enfants avaient "besoin" de leur mère. "Une société qui se fait justice soi-même, c'est la guerre des uns contre les autres", a estimé l'avocat général. Mais "Valérie Bacot est victime, très clairement", a-t-il reconnu.
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