Procès de Rédoine Faïd : l'identité d'un accusé repenti révélée par erreur

Depuis le début du procès de Rédoine Faïd, il est l'homme qu'il ne faut surtout pas voir. Pourtant, jeudi 5 octobre, alors qu'il témoignait anonymement, l'identité d'un des co-accusés a été dévoilée.

Rédoine Faïd est jugé à Paris au sujet de son évasion.

Crédit : Benoit PEYRUCQ / AFP

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Jeudi 5 octobre, le procès de Rédoine Faïd, jugé pour sa spectaculaire évasion de prison, a connu un rebondissement inattendu et embarrassant. L'un des co-accusés, un "repenti", témoignait contre Rédoine Faïd et Jacques Mariani, une figure du grand banditisme corse. Caché du public derrière un paravent, son visage a été dévoilé, par erreur, au public de l'audience.

Pour sa sécurité, le co-accusé témoignait aussi jusqu'ici sous un nom d'emprunt. La salle a donc découvert un homme en costume et son visage en gros plan sur tous les écrans géants de la salle. Moment de flottement, le public s'agite et la présidente s'agace, se demandant ce qu'il se passe. "Rien !", répond le premier rang, là où se trouvent les proches de Jacques Mariani, visiblement très excités.

"On le voit !", finit par s'exclamer une personne dans la salle. C'est alors la panique : des gendarmes essaient de replier le paravent à roulettes autour de l'accusé pétrifié. Son avocate se précipite vers lui et tente de le cacher avec son corps, une autre avec une veste noire. Mais il est déjà trop tard : son visage est resté plusieurs minutes à l'écran et une photo a été postée sur les réseaux sociaux. Bien que le service d'ordre ait demandé aux membres du public de montrer leurs téléphones, le coupable n'a pas été retrouvé.

Une erreur lourde de conséquences ?

L'incident pourrait se révéler très grave pour le principal concerné. Ce témoin a changé de vie, ainsi que sa femme et ses filles. Il n'a plus le même nom, a une adresse secrète à l'étranger et a d'ailleurs obtenu le statut très rare de "repenti", avant d'en être exclu pour des raisons mystérieuses.

Car selon les différents camps, l'homme est un informateur. C'est lui qui a scellé le sort de Jacques Mariani, en révélant notamment son implication dans le double meurtre de l'aéroport de Bastia en 2017. Pendant tout le reste de la séance, ce dernier ne s'est donc pas privé de lui jeter des regards noirs et ses proches lui vouent une haine profonde.

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